• A travers ces 28 commentaires postés sur un forum littéraire j'ai abordé l'épineuse question de l'édition à compte d'auteur. Je réponds à JM, victime consentante de l'édition à compte d'auteur, à son éditeur GB qui entre temps est intervenu ainsi qu'à quelques détracteurs.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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    1 - LE PROBLÈME DE L'ÉDITION À COMPTE D'AUTEUR

    Je vais vous dire ce que j'ai sur le coeur au sujet de JM, victime de l'arnaque de GB, un de ces nombreux éditeurs qui publient des livres aux frais de leurs auteurs... Ce sont les profiteurs de la sottise humaine comme GB, "éditeur" officiel de JM (GB que je cherche à contacter pour lui dire ce que je pense de ses bienfaisances hautement tarifées) qui sont à blâmer et non pas moi qui dénonce ce genre de crapules !

    Honteux !

    Ce sale type tire profit sans aucun scrupule de la naïveté de JM pour lui faire payer l'édition de ses bluettes dignes d'un élève de CE 1 !

    Certes JM est contente de payer pour avoir l'illusion d'être une poétesse, elle y trouve son compte je ne le nie pas. Est-ce une raison suffisante pour exploiter financièrement sa crédulité de dinde sans défense ?

    Jamais je n'oserais exploiter de la sorte l'ignorance et la faiblesse de gens comme JM pour leur soutirer de l'argent, comme le fait cet odieux personnage qu'est GB ! Les vrais ignobles, ce sont les gens comme eux !

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    2 - JM, OUVREZ LES YEUX !

    Évidemment votre éditeur-humaniste si aimable GB trouve "merveilleux" tous vos poèmes, je n'en doute pas un seul instant. Il est chaleureux avec vous, attentif... De cela j'en suis également persuadé. Pensez ! C'est tout bénéfice pour lui...

    Son intérêt est de trouver ce que vous écrivez superbe. Il attend même avec impatience votre prochaine publication : normal il prend son pourcentage en bénéfices. Bénéfices tirés non pas des ventes de vos oeuvres mais de leur "droits d'inscription" chez lui ou du moins assimilés comme tels.

    Jamais GB, éditeur si gentil, ne vous critiquera JM. Au contraire il sera toujours à vos petits soins. Il défendra bec et ongles vos si "jolis" poèmes... L'exploitation de la crédulité, c'est son fond de commerce. Le plus fort c'est qu'il parvient à vous arnaquer en vous facturant vos sourires de béatitude. Il vous plume et vous êtes ravie de l'être ! GB est un escroc de salon. Bien vêtu, toujours aimable, il berne les pigeons de votre espèce.

    GB sait pertinemment que vos oeuvres c'est de la guimauve insipide, illisible, risible. Son filon c'est l'illusion. Alors je vous rassure, GB sera toujours chaleureusement présent pour défendre votre cause, autrement dit SA cause : le fric.

    Je vous souhaite de demeurer sur votre petit nuage rose JM car apparemment c'est encore là que vous semblez la plus heureuse. Vous ne semblez pas avoir envie d'ouvrir les yeux sur GB alors restez dans vos doux rêves, au moins vous contribuez à enrichir un homme heureux. Et puis après tout l'argent est fait pour circuler, alors continuez à publier vos merveilleux poèmes chez GB moyennant finances !

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    3 - LÉGAL MAIS MALHONNÊTE

    Certes GB ne fait rien d'illégal mais ce n'est pas parce que son entreprise de promotion des pigeons est légale que ce personnage est honnête pour autant.

    C'est vrai que chacun a le droit de se payer du vent au prix fort, mais à condition d'avoir toute sa lucidité. Après tout chacun est libre de se faire plumer avec son propre consentement, et avec le sourire en plus ! Mais dans le cas de JM, poétesse-guimauveuse sans défense psychologique, c'est de la pure exploitation financière de personne fragile car JM est victime de sa propre naïveté. Et GB exploite sa naïveté sans aucun scrupule !

    JM n'a pas assez de discernement pour prendre conscience de l'arnaque morale que constitue l'entreprise de GB.

    Laisser faire, c'est de la non-assistance à personne vulnérable exploitée éhontément par un requin. JM doit être avertie de deux choses :

    - Ses écrits sont sans aucune valeur littéraire et aucun éditeur sérieux n'accepterait d'éditer ces niaiseries

    - Elle est incapable de se rendre compte que GB n'est pas un vrai éditeur soucieux de littérature de qualité mais un pur commerçant

    GB incarne la misère de l'édition, le pire qui puisse se faire dans ce domaine. Il "aide" les pires écrivassiers qui soient, moyennant finances indues.

    Même chez Gallimard il y a des mises au pilon d'invendus.

    Lui faire croire que ses guimauves vont se vendre, même se lire gratuitement est lui faire un énorme mensonge. Certes ses amies mémères lui achèteront quelques ouvrages qu'elles trouveront "merveilleux".

    Ce ne seront que des achats affectifs primaires. Avez-vous déjà vu une mère critiquer le collier de nouilles que lui offre son enfant pour la Fête des Mères ? Bien sûr le collier de nouilles est une horreur et pourtant la mère fait mine de s'émerveiller devant cette misérable création de sa progéniture toute engluée dans son insupportable puérilité. En ce qui concerne les oeuvres de JM, c'est dans le même ordre d'idée : quelle mémère parmi ses lectrices serait assez cruelle -et assez lucide car j'imagine que le lectorat de JM est essentiellement constitué de gens séniles- pour assurer que ses vers sont de la confiture de framboise à dégueuler de la première à la dernière gorgée ?

    Nul ne conçoit bien évidement qu'une mémé sénile vienne critiquer les écrits de JM...

    C'est sur ce registre que joue GB : le cercle privé des flatteurs-nés, uniques lecteurs et uniques "critiques" des oeuvres de JM.

    Cette démonstration que je viens de faire à propos de l'entreprise malhonnête de GB est d'ailleurs inutile puisque ce que je dis est évident pour le commun des esprits.

    Mais pas pour JM, hélas !

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    4 - ÉDITEUR DE GOGOS

    GB est un escroc de l'édition, je persiste et signe. Il abuse de la faiblesse psychologique de JM pour s'enrichir éhontément. Il a certes la loi avec lui mais pas la morale.

    Il fait partie de ces requins sans scrupule de l'édition, la honte du métier. Je le mets au même rang que les escrocs de la "Pensée Universelle".

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    5 - RÉPONSE À JM

    Bien sûr que votre "bienfaiteur" va trouver plein de qualités à votre naïve personne et à vos ineptes écrits ! Il ne va pas tuer la poule aux oeuf d'or comme ça... Pas si bête.

    Il a tout intérêt à être votre "bienfaiteur" puisqu'il prend sa part de bénéfices. Vous pensez réellement qu'il va critiquer vos écrits au prix où il vous vend ses "services" ?

    Il a tout à gagner à "donner leur chance" aux perdants de votre espèce... Son fond de commerce c'est la crédulité des imbéciles !

    Il est exactement comme les directeurs de casinos : lui seul est sûr de gagner dans cette affaire !

    Aucun éditeur digne de ce nom de demande de l'argent à un auteur, c'est une règle d'or qui vaut pour toutes les entreprises de ce genre ! Ce sont les éditeurs qui devraient payer les auteurs en les remerciant et non l'inverse ! C'est une HONTE de voir que ces arnaqueurs sévissent encore de nos jours ! Ce que les gens peuvent être imbéciles pour se faire avoir de la sorte ! L'arnaque que pratique GB est aussi vieille que le monde.

    Vous pensez vraiment que c'est une chance de se faire éditer au prix fort chez ce vendeur de vent ? Il incarne l'image même de la calamité éditoriale ! Vous faire connaître ? Mais on se fout de votre gueule ! Vous vous faites une célébrité de pauvre cloche en passant par les "services" de ce malfaiteur en col blanc !

    Jamais un éditeur sérieux ne demandera la moindre contribution financière pour publier un auteur ! GB le sait bien et il profite du filon constitué par ces cohortes d'auteurs crédules, plumes sans talent qui croient encore au Père Noël et qui comme vous ne seront jamais édités dans des maisons d'édition traditionnelles (qui elles sont honnêtes), pour leur proposer ses services dûment tarifés !

    Vous êtes la victime consentante de cet arnaqueur mais après tout puisque vous insistez pour être plumée en beauté cela vous regarde et c'est tant pis pour vous. Ou tant mieux, si cela vous rend plus heureuse... GB peut augmenter ses tarifs à ce compte-là : il est certain que les pigeons pris dans ses filets le suivront pendant encore des années...

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    6 - RÉPONSE À GB (qui m'envoie un texte de loi traitant de l'injure et la diffamation publique)

    Je n'ai pas lu votre pavé indigeste mais j'en devine les iniques rigueurs : la loi devrait protéger les gens honnêtes comme moi, les êtres vulnérables comme JM et non les escrocs de votre genre qui abusent de la crédulité des imbéciles pour les plumer. En toute légalité, malheureusement.

    Hélas ! La loi des hommes n'est pas systématiquement calquée sur la morale et parfois la loi des hommes défend et protège les minables de votre espèce.

    Heureusement il existe quand même des procédures pour contrer les profiteurs et parasites qui comme vous s'enrichissent sur la faiblesse psychologique de leurs concitoyens. Vous êtes la face noire de l'édition.

    Vous devriez vous cacher de honte au lieu de faire appel à la loi pour tenter de vous défendre. JM n'a AUCUNE chance de récolter la moindre palme pour l'ensemble de son "oeuvre" et vous le savez aussi bien que moi. Lui faire miroiter de telles chimères tarifées à 70 euros annuels est de l'abus de personne vulnérable pur et simple. Et cela est passible de poursuites judiciaires en France.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    7 - RÉPONSE À GB

    Quand on pratique l'escroquerie éditoriale, et en plus avec l'assentiment de la loi, on doit en assumer les risques sociaux.

    Les malfaiteurs de votre espèce doivent recevoir le salaire qui leur est dû et ce, à hauteur de leur vilenie.

    Et je ne manquerai pas de continuer de dénoncer publiquement haut et fort et nommément vos pratiques certes parfaitement légales mais moralement condamnables.

    Je me contrefous de la loi des hommes à partir du moment où elle est inique. Seule la loi morale guide mes actes et inspire mes écrits et c'est ce qui fait d'ailleurs ma force. Pour moi vous êtes un pornocrate de l'édition. Vous faites payer à des auteurs sans talent leur imbécillité et cela est moralement répréhensible.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    8 - RÉPONSE À UN DÉTRACTEUR

    Dans ce cas du site de GB l'escroquerie à proprement parler n'est pas sur le plan légal mais sur le plan moral.

    Je sais pertinemment que cet éditeur n'arnaque pas les gens au sens strictement légal du terme puisque ceux-si savent pertinemment qu'ils payent pour être publiés et que nul ne les force à payer leur éditeur. L'arnaque est beaucoup plus subtile. Les auteurs sont certes parfaitement libres de choisir un éditeur qui leur facturera ou non leurs publications...

    L'arnaque, insidieuse, est dans le fait que ces auteurs dénués de talent voire parfaitement ineptes n'ont pas d'autre choix que de passer par la filière des "charognards de l'édition".

    Chassés des maisons d'éditions traditionnelles, ils se tournent vers... Leur sauveur. Qui au passage leur facturera ses services.

    A défaut de publication officielle rémunérée, ces auteurs que personne ne lira jamais se contentent de publication officieuse. A leurs frais.

    Elle est là l'arnaque.

    J'assimile ces éditeurs à des falsificateurs. Ils vendent de faux espoirs, du vent en jouant à fond sur la démagogie. C'est moralement malhonnête, même si sur le plan légal ils ne franchissent pas les bornes.

    Dans le cas de JM c'est carrément écoeurant. Cette personne n'a pas les moyens intellectuels de se défendre contre un tel "éditeur". N'importe quel éditeur de sous-préfecture dirait à JM que ses poèmes ne valent rien sur le plan littéraire.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    9 - JE MODÈRE MON PROPOS MAIS RESTE FERME

    Après réflexion et examen des écrits de certains d'entre vous, je modère mon propos au sujet de GB.

    Il n'y a certes pas arnaque au sens légal du terme ni même entre la personne de l'éditeur et la personne de l'auteur à proprement parler.

    L'arnaque existe bel et bien cela dit : elle est dans la structure de l'entreprise éditoriale consistant à faire payer à un auteur son prétendu talent.

    Ce mode éditorial facturé à l'auteur (qui est complice lui aussi de cette escroquerie morale non par vénalité mais par pure bêtise, par vanité) ne correspond en aucun cas à l'étique de la profession. Je le répète : aucun éditeur digne de ce nom ne facturera à un auteur ses écrits !

    L'éditeur escroque l'auteur non directement de personne à personne mais indirectement, par contrat implicite interposé.

    Entre la victime consentante et son "sauveur", il y a la structure rassurante d'une entreprise aux apparences honorables mais intérieurement pourrie. Les termes du contrat suspect sont définis non par GB lui-même mais par un système vieux comme le monde (l'exploitation de la vanité) dont GB se sert, et c'est derrière cet écran que se protège l'éditeur douteux...

    Étant donné qu'il est en effet fort possible que je me trompe sur la personne de GB, ne connaissant ni les secrets de sa pensée ni de son coeur, je vais ôter son nom ainsi que le nom de son site dans mes prochains commentaires que je publierai sur INTERNET.

    Je souhaite empêcher les gens vulnérables comme JM de se faire plumer par ce genre d'éditeurs tout en préférant demeurer équitable envers une personne que je ne connais finalement pas, il est vrai.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    10 - RÉPONSE A UN DÉTRACTEUR

    Les poèmes niaiseux de JM ne me dérangent nullement. Il m'arrive même d'en lire un ou deux pour rire car en fait ils sont très drôles. Les écrits de JM sont la caricature de la poésie. Liquoreux à souhait, parfaitement insipides et ineptes.

    C'est la démarche consistant à lui faire payer ses bluettes qui m'ennuie vraiment. Cela s'appelle de l'abus de faiblesse. Lui faire croire que ses poèmes ont une quelconque valeur littéraire et quelque chance de postérité au-delà du cercle privé de son auteur tient de la pure escroquerie !

    J'apprécie beaucoup JM, indépendamment de ses écrits. Je sais que c'est une femme qui a souffert dans sa vie et je respecte la souffrance de ce genre de victimes de l'existence comme l'est JM. C'est justement parce que JM a souffert et qu'elle est vulnérable que je me scandalise de voir que des gens peu scrupuleux exploitent sa misère.

    En plus elle me fait rire avec ses poèmes invariablement "guimauveux". Et même derrière ses poèmes sans aucune valeur littéraire, à travers les thèmes récurrents qu'elle traite je discerne sa souffrance. Il faudrait être parfaitement insensible pour ne pas voir sa souffrance derrière les apparences comiques de ses vers de mirliton.

    JM écrit car pour elle c'est une thérapie. Je trouve honteux de lui facturer ses écrits sans intérêt (autre que pour elle-même) alors qu'elle peut parfaitement les publier gratuitement sur INTERNET et ainsi être potentiellement lue par beaucoup plus de personnes qu'à travers ses ouvrages papiers facturés par son éditeur !

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    11 - L'AVANTAGE D'ÊTRE PUBLIÉ CHEZ GB...

    Se faire publier chez GB est quand même une bonne garantie pour un auteur jaloux de ses écrits.

    La meilleure protection des oeuvres : les faire publier chez la Pensée Universelle ou chez GB.

    C'est l'assurance de ne jamais avoir de problème de plagiat. Chez ce genre d'éditeur le Copyright est superflu.

    Quel auteur sérieux aurait l'idée de s'inspirer des écrits parus chez la Pensée Universelle ou chez GB ?

    Moi si j'étais un voleur de textes, je piocherais directement chez "Gallimard" ou chez "LE SEUIL"...

    L'idée ne me viendrait vraiment pas d'aller récupérer des auteurs anonymes dans les poubelles de la "Pensée Universelle"...

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    12 - POUR JM

    La démarche consistant à faire payer à un auteur ses mauvais écrits est foncièrement malhonnête, même si l'auteur accepte ce principe odieux qui le plume.

    On dit parfois : "Cocu mais content !"

    C'est votre cas JM.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    13 - QUESTIONS POUR JM

    Ce n'est pas vous salir que de dire que vos poèmes sont nuls sur le plan littéraire.

    Celui qui vous salit, c'est celui qui vous fait croire le contraire juste pour pouvoir toucher son "salaire" indu... Ce n'est pas lui qui vous aide dans la vie, c'est vous qui l'aidez à se faire du fric facile.

    Vous croyez avoir besoin de cet éditeur alors que c'est lui qui a besoin non de vos poèmes mais de votre... argent.

    Combien avez-vous vendu d'ouvrages ? Êtes-vous rentrée dans vos frais ? Voilà des questions bien embarrassantes, n'est-ce pas ?

    Et à part moi qui critique vos "merveilleux" poèmes ? Certainement pas votre éditeur !

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    14 - POUR GB

    L'escroquerie n'est pas précisément personnelle mais plutôt structurelle : vous adoptez un système douteux pour gagner de l'argent en exploitant une faille humaine : la bêtise de vos semblables.

    Vous êtes moralement un arnaqueur qui a la loi avec lui.

    Ou alors un profiteur de l'imbécillité de ses concitoyens.

    Enfin exploiteur de la sottise de gens sans défense intellectuelle, profiteur de la faiblesse de certaines personnes ou arnaqueur, la justice tranchera sur le terme exact, si vous voulez bien prendre le risque de lui demander son avis sur la question...

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    15 - POUR JM

    Si vous prétendez que l'argent ne vous intéresse pas et que ce que vous souhaitez c'est être lue, pourquoi faire appel à un éditeur-papier qui vous fait payer un service au résultat ultra confidentiel (très peu de lecteurs) alors que vous pouvez être lue (du moins potentiellement car le lectorat adepte de niaiseries est assez limité même sur INTERNET) par des milliers de gens dans le monde francophone sans que vous déboursiez un seul centime ? Sachez tout de même que ceux qui "apprécient" vos textes publiés gratuitement en ligne, autrement dit ceux qui lisent vos textes ne les admirent pas au point d'aller en acheter des versions papier...

    N'allez pas croire qu'ils seraient prêts à payer pour en lire davantage sur support papier. Si ces lecteurs lisent vos poèmes, c'est disons à 5 pour 100 pour leur "qualité" intrinsèque et à 95 pour 100 parce qu'ils sont accessibles gratuitement.

    De même qu'il y a des soupes aux navets que l'on avale non parce qu'elles sont spécialement savoureuses mais parce qu'elles nous sont tombées sous la cuiller à moindre frais, il y a des mets littéraires que l'on accepte d'ingérer non parce qu'ils sont bons mais parce qu'ils flattent notre paresse intellectuelle.

    Que cherchez-vous ? Être lue ou vendre des livres ? Si vous souhaitez être lue, alors publiez sur INTERNET sans passer par l'édition papier, chère, fastidieuse, lente et très peu efficace en terme de lectorat.

    Mais si vous cherchez à vendre, c'est à dire à faire du profit avec vos poèmes, alors arrêtez tout immédiatement car vous courez à la catastrophe financière.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    16 - RÉPONSE À GB

    Comment appelez-vous la démarche consistant à faire payer aux auteurs la publication de leurs écrits ? Moi j'appelle cela de l'arnaque pure et simple, même si les auteurs acceptent le principe et viennent d'eux-mêmes se jeter dans la gueule du loup.

    Ce que vous pratiquez est aux antipodes de l'éthique de la profession.

    Vous savez pertinemment que les auteurs à qui vous faites payer la publication sur papier de leurs ouvrages ne seront ni pris au sérieux ni lus en se faisant publier chez vous (à part leur cercle restreint d'amis très proches, disons une quinzaine de personnes en étant optimiste).

    Vous ne pouvez ignorer, vous qui vous prétendez éditeur, que les écrits de JM sont d'une parfaite nullité et par conséquent invendables.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    17 - POUR GB

    J'ajoute que si vous deviez dire la vérité à tous ces auteurs qui librement font le choix de se faire publier à compte d'auteur par vos soins, vous n'auriez aucun client ! Sachant au fond de vous-même qu'aucun de ces auteurs n'amortira ses frais (ou alors exceptionnellement et à hauteur de quelques dizaines d'euros, guère plus) je suppose que vous vous gardez bien de freiner leur sotte ardeur à se faire publier chez vous...

    En cela vous pratiquez ce qu'on appelle le mensonge professionnel. On peut d'ailleurs l'assimiler à la publicité mensongère. Vous encouragez, du moins ne découragez pas les auteurs suicidaires qui frappent à votre porte. C'est cela qui est condamnable, malhonnête.

    Certes ils sont parfaitement libres de se faire éditer chez vous comme ils sont libres d'aller dépenser leur argent au casino ou dans le tabagisme. Sauf que dans les casinos il y a des affiches qui avertissent les joueurs sur les dangers potentiels qui les guettent. Sur les paquets de cigarettes il y a également des avertissement très clairs sur les risques de cancers auxquels s'exposent les fumeurs.

    Et vous, avertissez-vous vos "victimes consentantes de l'illusion éditoriale" sur les déceptions auxquelles elles s'exposent ? Leur annoncez-vous au départ que leur démarche égocentrique à toutes les chances d'échouer en termes de rentabilité financière et de reconnaissance littéraire ?

    Permettez-moi de douter sérieusement sur le fait que vous prenez de telles précautions morales avec vos auteurs...

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    18 - RÉPONSE À LA POÉTESSE JM

    Faites comme vous voulez. Moi j'ai fait mon devoir consistant à mettre en garde le faible qui se met de lui-même dans la gueule du requin.

    Je vous ai prévenue, maintenant vous êtes libre. On ne peut empêcher un âne de braire.

    Vous dites que GB est votre ami... Bien évidemment qu'il est votre ami ! De cela je n'en doute pas un instant... Vous avez déjà vu un flatteur voler dans les plumes de ses protégés ? GB a tout intérêt à trouver vos écrits dignes d'êtres publiés sur des livres-papier, il a tout intérêt à être toujours bien gentil avec vous et à se faire aimer puisque c'est vous qui le payez et non l'inverse !

    Dormez bien et surtout ne vous réveillez jamais de votre léthargie intellectuelle car la chute risque d'être trop dure pour vous. GB a reçu une bonne raclée verbale et il l'a bien méritée.

    Que cela serve de leçon aux auteurs crédules !

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    19 - RÉPONSE À UN DÉTRACTEUR

    Je n'ai jamais découragé JM d'écrire, je l'ai simplement mise en garde contre les exploiteurs de sa naïveté.

    Je lui ai également dit en toute honnêteté ce que je pensais de ses poèmes. Je les trouve nuls, comme tous les membres du FORUM LITTÉRAIRE d'ailleurs. Nuls mais amusants néanmoins, si on les lit à partir du deuxième degré.

    Critiquer des écrits ce n'est pas vouloir empêcher son auteur de les publier.

    Que JM continue d'écrire de "merveilleux" poèmes à la sauce guimauve si cela la rend heureuse ! Pourquoi lui contesterais-je ce droit ? Qu'elle ne conteste pas de son côté mon droit de critiquer les écrits que je veux, comme je veux et sur la liste, le forum ou le site que je veux.

    JM fait ce qu'elle veut. Elle a le droit de me critiquer, de me railler, de m'encenser. De mon côté j'exerce mon droit inaliénable de critiquer ses textes et même de m'en moquer ouvertement. Critiquer un auteur, se moquer de ses écrits n'est pas l'insulter.

    Je n'ai jamais injurié ni JM ni qui que ce soit.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    20 - RÉPONSE À UN ADEPTE DES PRATIQUES ÉDITORIALES DE GB

    GB fait tout non pour la promotion de la poésie mais pour celle de son compte en banque.

    La réserve de gogos rimailleurs prêts à débourser un certain nombre d'euros pour se faire éditer à compte d'auteur étant vaste de nos jours où l'écrit a gagné en prestige, il a fait de cette réserve de naïfs son filon privilégié en bon vendeur de vent qu'il est.

    En ce sens il a tout intérêt à passer pour un bienfaiteur. Je comprends parfaitement que vous réagissiez ainsi, il n'est jamais agréable de voir son idole se faire déboulonner aussi radicalement par une personne étrangère à la "secte des rimailleurs qui se font éditer à compte d'auteur".

    Défendre la littérature ce n'est pas promouvoir ses pires inepties mais la sélectionner avec rigueur. GB tire l'écrit vers le bas et c'est tout bénéfice pour lui puisqu'il donne leur chance aux perdants de la cause littéraire... GB ratisse large en récupérant tous les damnés des maisons d'édition traditionnelles -et honnêtes- qui refusent, on les comprend, tous les JM en mal d'écriture.

    Le principe de l'édition à compte d'auteur est une arnaque, même si l'auteur est pleinement consentant. Vous me direz que le principe des machines-à-sous en est une également... Certes. Sauf que quand vous entrez dans un casino vous êtes clairement prévenu que vous risquez de vous faire plumer en toute légalité et vous pouvez même vous faire protéger de votre vice en vous faisant interdire.

    Or GB en bon éditeur de gogos qu'il est laisse croire à ses clients à des merveilles qui jamais ne se réaliseront. S'il disait la vérité aux auteurs, pas un ne ferait la démarche de se faire éditer à compte d'auteur. En effet, qui a envie de se retrouver avec des cartons d'ouvrages invendus sur les bras ?

    Défendre la littérature, je le répète, ne consiste pas à éditer des perdants mais au contraire à leur dire la vérité. GB est un opportuniste, pas un défenseur de la littérature. Très révélateur : pour prendre contact avec lui il faut passer par un ALLOPASS.

    Rien que ce détail en dit long sur les motivations du personnage...

    Mais bref, je vous laisse continuer de croire à vos chimères puisque vous y tenez tant. Dormez bien sur vos certitudes de naïf.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    21 - QUELLE IMPORTANCE ?

    Personnellement je me garderai bien d'aller payer pour me faire éditer ! Mes textes sont accessibles GRATUITEMENT sur INTERNET.

    Et puis être lu ou non après tout est-ce vraiment si important ? Faut-il se prendre maladivement au sérieux pour ne pas rire de cette vanité !

    Je me moque volontiers de tous ces auteurs qui écrivent avec gravité, rimaillant avec des airs de paon comme si leur plumage -imaginaire- en dépendait... Je me moque d'ailleurs de moi-même dans certains de mes textes ! Tout cela n'est la plupart du temps que vanité, inconsistance, légèreté.

    Cessons de prendre au sérieux ce qui ne l'est pas ! Écrire n'est une douleur ou une entreprise sacrée que pour les dindons. Ce caractère sacré de l'écriture n'est entretenu que par ceux qui ont tout intérêt à faire rêver les pigeons : les éditeurs genre GB.

    Là où ça commence à devenir vraiment sérieux c'est quand des naïfs se font arnaquer financièrement parlant, et c'est ce que je dénonce. Le reste... Chacun est libre de croire en son talent, qu'il soit imaginaire ou non.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    22 - LE COMPTE D'AUTEUR EST RÉVÉLATEUR D'UN MALAISE DANS LA LITTÉRATURE

    Dans 98 pour 100 des cas un auteur se faisant éditer à son compte est un mauvais auteur.

    Les éditeurs traditionnels refusent les mauvais auteurs et là encore dans la même proportion, dans 98 pour 100 des cas ils refusent de mauvais auteurs.

    Certes cela n'est pas systématique et on peut toujours discuter de la validité de la remarque. Bien entendu un auteur de génie peut parfaitement être édité chez la "Pensée Universelle". Affirmer que se faire éditer à compte d'auteur, cela n'est pas un raisonnement. C'est juste une remarque. Mais une remarque pleine de justesse dans 98 pour 100 des cas. En effet, il y a de très fortes chances de tomber sur de la mauvaise littérature en achetant un ouvrage édité à compte d'auteur.

    Se faire éditer à compte d'auteur est un signe de mauvaise qualité littéraire. Certes des chanteurs populaires se font éditer chez des éditeurs traditionnels, hé bien justement ils font partie des 2 pour 100 de mauvais auteurs qui se font publier chez des éditeurs traditionnels... Il reste donc 98 pour 100 de bons auteurs se faisant publier à compte d'éditeur.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    23 - RÉPONSE A UN DÉTRACTEUR

    Être lu en payant ses lecteurs c'est très discutable, je suis bien obligé de vous le dire. Même si chacun est libre de faire comme il l'entend dans ce domaine.

    Entre lu sans rien payer et même recevoir en retour flatteries, railleries, insultes, éloges, coups de fils anonymes vengeurs ou encenseurs de la part de lecteurs révoltés ou enchantés par ses textes (et c'est mon cas), voilà qui est beaucoup mieux ! Mais me direz-vous, en ce cas ce n'est qu'une affaire de point de vue personnel... Certains préfèrent payer pour être lus et ainsi recevoir de la part de leurs lecteurs de polis et systématiques éloges de circonstances, d'autre font le choix de recevoir des éloges sincères en ne payant pas pour être lu, ce qui est exactement mon cas.

    Se prendre au sérieux dans son entreprise littéraire au point d'aller se jeter dans la gueule du loup de l'éditeur à l'affût du gogo, c'est assez pathétique.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    24 - MALENTENDU FRANCO-QUÉBECOIS

    Pour être honnête dans cette affaire concernant GB, je dois ajouter ceci :Depuis déjà longtemps j'ai constaté qu'un océan d'incompréhension mutuelle, un gouffre de sensibilité nous séparait des "lettrés" et artistes du Québec.Les Québécois subissant depuis toujours l'influence délétère de leur voisins Yankees sont des gens parfaitement hermétiques aux raffinement des êtres civilisés que nous sommes nous français. Ce sont de gros patauds, de fiers lourdauds à la sensibilité primaire.

    Bref, un peuple obèse du cerveau.Il suffit d'écouter leurs chanteurs à voix, de voir leurs spectacles grossiers et populaires : rien que de la soupe épaisse pour teutons, de la grosse espagnolade pour touristes danois !Linda Lemay, exception culturelle du Canada, interprète talentueuse de texte pleins de sensibilité, véritable Brassens du Québec, passe pour une nullité dans son pays ! C'est dire l'ampleur du désastre culturel de ce pays de bouseux.Par conséquent chez ce peuple de gens grossiers le moindre mirliton passe nécessairement pour un poète... Chez eux tout étant grossier, primaire, sans raffinement, depuis la culture jusqu'à la cuisine en passant bien entendu par le cinéma, un peu comme chez les Allemands en fait, dès qu'un rimailleur pond un poème narrant ses états d'âmes de grand enfant il fait exception, attirant à lui de sincères mais naïfs admirateurs, qui sont également ses concitoyens. La qualité moyenne de la poésie des sites de poètes adultes du Québec correspond à celle de nos adolescents français. Allez vérifier, vous serez édifiés !De là vient le grand malentendu entre poètes du Québec et auteurs français. Tout est dans la différence de niveaux, de sensibilités, tout simplement. Les québécois étant de grands enfants à la sensibilité grossière, il est naturel qu'il y ait cette "incompréhension poétique" entre eux et nous. C'est comme si on tentait d'établir des liens culturels entre des italiens, peuple raffiné, avec des Australiens blancs, peuple de gens assez grossiers très proches des Canadiens par la sensibilité.

    Il suffit de visiter les sites de poésie amateurs, de se frotter au peuple canadien, d'avoir un aperçu de leurs spectacles. L'intuition n'est pas une vaine chose vous savez...

    Les italiens sont des gens raffinés et les Allemands d'épais buveurs de bière, ce ne sont pas que des clichés, c'est une réalité. Les Canadiens sont des gens moins fins, moins élégants, moins sensibles, moins éduqués d'un point de vue culturel que nous français. Certes mon affirmation est purement empirique, intuitive mais juste je crois.Le niveau calamiteux de la poésie au Québec expliquerait ce malentendu.
    Raphaël Zacharie de IZARRA

    25 - RÉPONSE A UN DÉTRACTEUR

    Les pornocrates en général, les souilleurs de beauté, les maquereaux, les exploiteurs de la bêtise, les escrocs, les vendeurs d'illusions, charlatans sans scrupules, menteurs professionnels, publicitaires vulgaires : tous ces gens me répugnent.

    Nous sommes dans une société de fric et ici-bas les requins sont rois. Pour eux tout est bon pour s'enrichir même et surtout les moyens les plus douteux...

    Un vrai professionnel de l'édition ne demande pas d'argent aux auteurs ! C'est une règle de base, tellement évidente qu'elle ne devrait même pas être rappelée.

    Un vrai professionnel de l'édition dirait à JM que ses poèmes sont d'une totale nullité, impubliables.

    Je suis là pour mettre en garde les naïfs de votre espèce qui payent un éditeur pour se retrouver ensuite avec des cartons d'ouvrages invendus sur les bras et qui finiront soit au grenier soit à la poubelle. GB est comme tous les éditeurs qui font payer aux auteurs leurs ouvrages : il ratisse large, accepte tous les manuscrits. La preuve, même les écrits de JM -nullité parmi toutes les nullités littéraires- ont été acceptés ! Si ce n'est pas la preuve de la malhonnêteté professionnelle de GB, ou alors de l'incompétence crasse, qu'est-ce que c'est ?

    Ha ! oui mais bien sûr c'est de la philanthropie... Facturée 50 ou 70 euros annuels.

    Cocus et contents de l'être, voilà comment on appelle ces gogos qui défendent leur arnaqueur.

    Avez-vous déjà vu un flatteur dire la vérité à ceux qui l'écoutent et surtout qui payent pour entendre ses violons ? Vous croyez vraiment que GB va dire à un écrivailleur qui vient le voir que ses écrits sont nullissimes ? Son intérêt à lui c'est d'avoir un maximum de clients. Chez lui la poésie ne rime pas avec sélection mais avec rabattage.

    Tout le contraire du travail d'un éditeur honnête et compétent !

    Mais je le répète, libre à chacun de se faire cocufier en beauté par son éditeur. Libre également à moi de dénoncer ce genre de pratique et leurs instigateurs.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    26 - JE SUIS CERTES NARCISSIQUE MAIS SINCÈRE

    L'argent ne me manque pas, je ne vis pas au-dessus de mes moyens comme la plupart de ceux qui se plaignent de n'en avoir jamais assez.

    Mes textes sont accessibles à tous gratuitement et c'est mon intérêt qu'ils soient lisibles gratuitement. Ma motivation n'est pas l'argent mais l'ego, le narcissisme. Mais pas seulement. Il y aussi le sincère désir chez moi de promotion de la Beauté, de la Poésie, de l'esprit de gratuité, de fraternité, de défense de la vérité. Et de la liberté d'expression. Dénoncer le mensonge, la bêtise, les noirceurs de ce monde, cela fait aussi partie de ma démarche izarrienne.

    D'ailleurs lorsque je pose le problème de l'argent dans cette affaire de l'édition à compte d'auteur, j'en parle surtout du point de vue de l'éditeur, pas de celui des auteurs. Les auteurs font ce qu'ils veulent de leur argent. Moi je dénonce les charlatans qui prétendent trouver bons des poèmes comme ceux de JM et les publient de tout coeur, chaleureusement.. moyennant finances.

    Ca c'est de la malhonnêteté éditoriale pure et simple. Au mieux, de l'incompétence professionnelle totale.

    Si j'étais éditeur HONNÊTE publiant des ouvrages aux frais des auteurs, voilà ce que je dirais à un auteur comme JM :

    "Vos poèmes sont nuls, invendables, risibles, ridicules, mais puisque vous y tenez tellement, je vais vous les imprimer. Mais je vous préviens, jamais vous ne rentrerez dans vos frais ! Ce sera une pure perte pour vous d'un point de vue financier et tous bénéfices pour moi car je vous le répète, vos poèmes c'est zéro d'un point de vue littéraire."

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    27 - DÉFENDRE LA LITTÉRATURE ET NON LA SACRIFIER

    Je me prends pour un authentique défenseur de la littérature. Moi je ne suis pas un charlatan qui va inciter des gens comme JM à publier à leurs frais sur des livres-papier leurs poèmes grotesques.

    La littérature, la vraie, ce n'est pas une "activité rigolote" ou "sympa" à la portée du premier mirliton venu, contrairement à ce qu'aimeraient laisser croire certains éditeurs-profiteurs...

    La littérature c'est une chose rare, difficile, âpre qui requiert travail, inspiration, technique, maîtrise, expérience. Et même dans ce cas, la littérature n'est pas une chose vraiment sérieuse. Elle n'est sérieuse que pour ceux qui ont des intérêts financiers dans l'affaire.

    Pour tout auteur digne de ce nom la littérature, la vraie, n'est pas une chose très sérieuse. Et c'est cela qui fait la qualité de la littérature, la vraie.

    Vous confondez liberté d'édition et exploitation du gogo... Votre manière de concevoir la chose revient à dire que par exemple la pornographie tient plus de la liberté d'édition que de l'exploitation par des mafias de la misère de certaines femmes en détresse économique.

    Éditer à frais d'auteurs des niaiseries qui ne seront jamais lues tient plus de l'arnaque éditoriale que de l'exercice de la liberté d'expression des auteurs...

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    28 - ÉDITEUR DES RATÉS DE LA LITTÉRATURE

    En tant que défenseur des Lettres mon rôle n'est pas de faire du fric ni d'encourager la bêtise, l'échec, les vils compromis littéraires mais de les dénoncer. Ce que je fais précisément en ce qui concerne cette histoire d'édition à compte d'auteur.

    Je n'ai rien à gagner financièrement parlant dans cette affaire, GB si. Sa parole est nécessairement muselée, prostituée à la cause à laquelle il est enchaînée : le pognon. Il ne peut par conséquent dire ce qu'il pense, contrairement à moi.

    S'il affirme que les poèmes de JM sont bons, c'est soit un menteur soit un immense incompétent. Je penche pour la première solution.

    D'ailleurs si les écrits de tous ces auteurs étaient aussi bons que GB leur laisse croire, pourquoi ne sont-ils pas édités à compte d'éditeurs dans les grandes maisons d'éditions ? Étrange, non ?

    GB est un arnaqueur dans le sens où il s'est mis à publier tous les perdants de la littérature Il s'est engouffré dans le filon des ratés littéraires. Exactement comme les charognards du marché de l'emploi ou de l'habitat qui récupèrent les exclus n'ayant pas eu accès au "pactole social" (et qui n'ont plus d'autre choix que de se tourner vers eux) pour leur louer au prix fort des appartements insalubres ou pour les employer dans des chantiers au noir pour des salaires de misère.

    La démarche est exactement la même, avec les courbettes et autres civilités de salon en plus pour mieux faire passer la pilule.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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  • 1 - APRES VERIFICATIONS ET CONFIRMATION, L'INEDIT DE RIMBAUD ETAIT BIEN UN FAUX !
     
    Portrait complet de l'imposteur :
     
    http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article1129
     
    Un premier article suspect mais assez intriguant (reproduit ci-après) était apparu sur le NET à l'annonce de la découverte d'un texte inédit de Rimbaud :
     
    L'auteur d'un des coups montés les plus audacieux de ces dernières décennies s'est manifesté sous le nom d'emprunt "Jean Daube Rit" (presque anagramme douteux du pseudonyme adopté par le jeune Rimbaud lui-même "Jean Baudry"). De source indiscutable, l'imposture a été prouvée auprès d'un certain journaliste parisien collaborant à la rédaction d'une célèbre revue littéraire (et qui a préféré -on le comprend- garder l'anonymat). Le faux a été effectué grâce à la recomposition frauduleuse d'archives anciennes à l'aide de vieilles feuilles vierges (authentiques celles-là) ajoutées à la revue en question qui aurait été ensuite "retrouvée" chez un bouquiniste de Charleville-Mézières. Affaire à suivre...
     
    Piégé comme les autres, Nabe hier soir dans l'émission de Taddéi sur France 3 (le 19 mai 2008) a pour la première fois lu ce faux à l'adresse de millions de crédules !
     
    Cet article publié sur plusieurs sites officiels était demeuré anonyme. Puis dans un second temps le falsificateur -ou prétendu tel- s'est dévoilé dans les termes suivants à travers un autre article, dûment signé cette fois :
     
    Voilà : je suis l'auteur de cette imposture qui est en train de prendre des proportions énormes. J'en frémis d'horreur. Et d'aise. Je n'en suis pas à mon coup d'essai il est vrai : j'avais déjà fabriqué des faux documents littéraires à propos de Maupassant et de Hugo, pour ne parler que des plaisanteries un peu consistantes (publiées sur support papier "authentique", donc)... Bien entendu mes potacheries n'avaient jamais marché, du moins pas au point de déranger les cercles officiels. Jusqu'à ce que je m'essaye à un "faux Rimbaud". Cette fois la supercherie a été prise au sérieux, trop. Beaucoup trop, à hauteur inconsidérée de la folie furieuse des médias souvent prompts à s'emballer à la moindre alarme littéraire !
     
    Les seuls responsables sont les "spécialistes" crédules relayés par les journalistes pressés de vendre de l'information et non l'auteur de cette malicieuse falsification. Je ne me considère pas comme un faussaire au sens judiciaire du terme mais comme un aimable gredin qui a ouvert sa cage à plumes que le vent médiatique a emporté plus haut que prévu. La blague sera de toute façon utile : elle permettra de remettre les pendules à l'heure chez les prétendus spécialistes de Rimbaud.
     
    Pour la partie strictement littéraire la rédaction du texte "à la Rimbaud" fut l'étape la plus facile et la plus plaisante de l'entreprise. Un peu plus complexe -mais à la portée de tout bon faussaire un peu habile- fut de confectionner un faux matériel sur vieux papier. Le faire entrer ensuite dans un circuit classique afin de lui donner la "patine onirique" nécessaire à sa crédibilité (grenier de particulier, bouquiniste, antiquaires) à travers un protocole plausible ne demande pas une grande imagination, au contraire ! Découvert par un cinéaste sur les traces de Rimbaud (comme le hasard fait bien les choses, n'est-ce pas ?) le document fut fatalement récupéré "dans les règles de l'art". La presse n'avait plus qu'à prendre le relais.
     
    Et voilà comment un gentil farceur se retrouve avec une méchante affaire sur les bras !
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
    raphael.de-izarra@wanadoo.fr
    2, Escalier de la Grande Poterne
    72000 Le Mans FRANCE
    Téléphone : 02 43 80 42 98
    Freebox : 08 70 35 86 22
     
    2 - IZARRA : FAUX NOM, VRAI FAUSSAIRE ?
     
    L'auteur est un habitué des coups montés littéraires, il semblerait qu'avec des moyens chimiques, techniques mais surtout informatiques il soit parvenu à tromper la vigilance des plus rusés ! A partir de vieilles archives vierges authentiques il aurait fabriqué ce faux. Les naïfs s'y seraient laissé prendre.
     
    Rien que les circonstances de cette trouvaille devraient inciter à la plus extrême prudence... Comme par hasard un cinéaste justement en train de faire un documentaire sur Rimbaud entre dans une bouquinerie (une librairie de quelle ville donc se demandera le péquin ? Mais oui bien-sûr de Charleville-Mézières voyons !) et là, hop ! comme par enchantement il trouve le fameux trésor littéraire qu'on recherchait depuis 1945 ! Bref, un mauvais scénario de Indiana Jones qui semble passer comme une lettre à la poste ! Sans parler des détails tellement "beaux et évidents" qu'il sont invraisemblables quand y réfléchit bien. Un romancier qui aurait écrit cette histoire aurait été taxé d'écrivain sans imagination. La vérité est que, comme l'avoue avec complaisance l'auteur de cet étrange message, le faux après avoir circulé un certain temps dans un circuit "traditionnel" pour accréditer son authenticité aurait finalement été dirigé vers cette boutique de Charleville dans l'attente de sa "découverte".
     
    D'ailleurs trouver un tel document là où précisément dans l'imaginaire collectif on est censé le trouver, c'est plus fort que fort ! Et c'est pour cela que c'est aussi un peu faible quand on commence à se poser quelques questions... Des faux littéraires ont déjà été fabriqués, cela ne serait pas la première fois (récemment il y eut les faux carnets d'Hitler pour ne citer qu'un cas célèbre). Pour ce qui est des parties manquantes du document, les détériorations "naturelles" ont été machiavéliquement confectionnées à des endroits stratégiques du texte : il fallait que cela fasse vrai. Mais pas trop non plus quand même car on se doute bien que l'auteur de la farce n'aurait pas masqué, même en partie, la signature "Jean Baudry" ! C'était la seule chose importante, la signature. Il fallait même que ça fasse plus vrai que vrai. C'est réussi...
     
    Signé : un complice impliqué qui n'aura pas l'inconscience, lui, d'en dire plus sur son identité...
     
    (Article attribué à un anonyme complice ou plus vraisemblablement à Raphaël Zacharie de Izarra lui-même se faisant passer pour un anonyme...)
     
    3 - PIEGE POUR SOTS ADMIRATEURS D'AUTEURS CONNUS
     
    Certains spécialistes et profanes ne se ridiculisent-ils pas superbement en admirant avec des airs béats des écrits signés "Jean Baudry" ?
     
    Ce canular, si c'en est un selon les sceptiques, a un but : dénoncer l'imposture d'une certaine littérature. Imposture orchestrée par des éditeurs opportunistes aux dépens d'esprits faibles se croyant épris de belles lettres dans le dessein que l'on devine : fabriquer des mythes rentables. Plus grave : elle est relayée de manière insidieuse par l'Éducation Nationale à travers ses manuels scolaires étatiques, sans aucune place pour la réflexion critique, et ce dans l'intention inique et faussement démocratique de fabriquer de futurs bacheliers au rabais. Tout lecteur, averti ou non, sera influencé par la signature des textes qu'on lui soumettra officiellement sous noble reliure. Une nouvelle preuve éclatante avec l'affaire de l'inédit de Rimbaud ? Aux esprits sagaces de trancher. Les imbéciles qui se seront trompés, eux, mériteront le blâme littéraire. Surtout si ce sont des spécialistes.
     
    Une simple signature -certes illustre mais une signature n'est pas une oeuvre- apparaissant au bas d'un texte médiocre (pseudonyme authentifié, agréé par les cercles littéraires officiels nécessairement infaillibles...) suffit pour que des lettrés tombent en pâmoison. Avec n'importe quel texte, pourvu qu'il soit sur un support "authentique" et signé d'une plume illustre, il est possible de faire passer un potache -ou pour être plus précis un IZARRA- pour un Rimbaud.
     
    Ho ! Cette divine ponctuation ! Ha ! Quel esprit ce Baudry ! Avez-vous vu madame cette pénétration dans l'ironie ! Ho ! Le nez de Bismarck ! Oh la la ! La moustache du teuton qui sert de virgule dans cette phrase-ci, quel génie ce Baudry, ne trouvez-vous pas ?
     
    Le test est concluant : lorsque l'on signe du nom d'un bel auteur connu n'importe quel mauvais texte écrit en cinq minutes, pourvu que le lectorat soit déjà bien conditionné par cette imposture que je dénonce, il applaudit. A l'inverse, lorsque l'on signe avec des noms d'inconnus des textes authentiques pris dans la Pléiade, ce même lectorat raille, peu conditionné qu'il est pour s'extasier devant des écrits d'auteurs non appris à l'école, donc parfaitement inconnus...
     
    Pour résumer, prenez des textes classiques peu connus du grand public, signez-les "Marcel Dupond", soumettez-les à des prétendus beaux esprits et écoutez les commentaires pleins d'âneries qu'ils ne manqueront pas de sortir...
     
    Dans le cas concret qui nous préoccupe, parce qu'un texte classique est signé du nom de votre "ennemi" (Izarra pour bien nommer celui qui vous ridiculise), cela suffit pour que vous perdiez subitement tout jugement esthétique : vous devenez curieusement incapables d'apprécier le texte en lui-même...
     
    Je suis heureux de prouver une nouvelle fois (de manière concrète et non théorique) que la sottise ambiante est à nos portes. La supercherie grandira certains esprits qui auront su rester critiques et ridiculisera les autres. Il est tout de même décevant de constater que mes contemporains sont d'incorrigibles naïfs, et en même temps je suis très satisfait que ma thèse sur l'imposture de la littérature tienne à ce point la route.
     
    Que le document soit un faux ou un vrai, le fait est anecdotique. Je suis là pour une affaire plus essentielle : ébranler certaines certitudes littéraires.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    4 - Ma principale utilité : éprouver la sagacité des prétendus beaux esprits de toutes espèces. Et des spécialistes de la question rimbaldienne. Je suis le trublion des Lettres, c'est de bonne guerre. Et finalement très sain. Les impostures ont toujours existé dans l'histoire de la littérature et certains imposteurs furent aussi de grands auteurs plus facétieux que d'autres. Je fais éternuer messieurs les grands professeurs de littérature, enrager les sots convaincus. Rien que des choses fort salutaires !
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    5 - Je souhaite demeurer le maître du jeu le plus longtemps possible. Ce n'est pas à moi de prouver l'authenticité de ce texte mais aux spécialistes de la question littéraire. C'est à eux d'asséner vérités immortelles et écrasantes, de répandre affirmations lumineuses et sereines -bref de convaincre l'incrédule- et non à moi d'abréger les doutes. Mon rôle consiste à faire accoucher la vérité littéraire aux prétendus spécialistes de Rimbaud, non à servir sur un plateau le sujet cuit de leurs actuels tourments. Seul celui qui a les bonnes cartes en main aura le dernier mot. Celui-là peut se permettre toutes les licences et fantaisies. Chacune de mes provocations à l'adresse de mes détracteurs doit être considérée comme une salutaire incitation à percer le mystère de ce texte par des moyens strictement artistiques, littéraires, intellectuels et non vulgairement matériels. On devrait au contraire me rendre grâces d'inviter les admirateurs de Rimbaud à la critique honnête au lieu de me condamner de la sorte !
     
    En attendant je laisse à mes détracteurs le temps de se ridiculiser dans toutes les directions. Ou de faire triompher la vérité, s'ils la détiennent.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    6 - Je n'ai pas abattu toutes mes cartes. Une mystification consistante se fait nécessairement sur le long terme. Donc, pas de précipitation ! D'ailleurs je ne sais pas encore s'il sera finalement indispensable de donner des preuves : la régénérescence des esprits corrompus par le snobisme rimbaldien se fera peut-être sans ce concours matériel que réclament les admirateurs et fins connaisseurs de Rimbaud... Le miracle de l'Intelligence peut fort bien s'opérer indépendamment de toute preuve tangible. Quoi qu'il en soit, ces éventuelles preuves matérielles pourront toujours être mises en doute car il y aura toujours des saint Thomas pour douter de l'évidence, aussi ces preuves palpables sont-elles vaines. La seule véritable preuve -irréfutable- que ce document est un vrai, ou un faux, c'est de le confronter audacieusement aux jolies sensibilités pénétrées de vérités rimbaldiennes promptes à tomber en pâmoison à la moindre prose signée "Rimbaud".
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    7 - REPONSE A JEAN-JACQUES LEFRERE
     
    Monsieur l'éminent spécialiste de Rimbaud Jean-Jacques Lefrère me taxe d'hurluberlu dans le "Figaro Littéraire". C'est de bonne guerre. Il défend sa cause, n'est-ce pas légitime ? J'assume totalement les volées de bois vert que l'on me destine. Je m'expose au feu, il est naturel que j'en endure les effets. En outre le qualificatif "hurluberlu" est plutôt aimable. Bien entendu, pas question de m'attaquer aux personnes dans cette affaire. Le débat doit porter sur l'objet du délit littéraire, non sur les protagonistes. Chacun a le choix de ses armes : la vérité pour moi, la mauvaise foi pour les autres.
     
    Il va de soi que je respecte tous mes détracteurs, quels qu'ils soient. Avec férocité certes je continuerai à défendre ma version, mais dans les règles strictes de la courtoisie.
     
    Glorieux ou vaincu, déchu ou grandi, je saluerai avec la même flamme mes adversaires.
     
    L'esprit chevaleresque imprègnera toujours mon glaive izarrien.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    8 - REPONSE AUX JOURNALISTES
     
    Les journalistes ne cessent de me réclamer des preuves palpables accréditant la version "littérairement impopulaire" selon laquelle l'inédit de Rimbaud serait un faux. Mais quel genre de certitudes matérielles ? Les journalistes sont-ils des experts en vrais et faux documents ? Si des experts -des vrais- en analyse de feuillets on pu se laisser berner par un faux document, les pauvres journalistes y verront-ils plus clair du haut de leur courte plume ?
     
    D'ailleurs le document en question n'est plus en ma possession puisqu'il est actuellement entre les mains expertes des "experts", précisément...
     
    L'unique preuve concrète que ce document est un faux -ou un vrai- est à chercher... dans le document lui-même !
     
    Et pas ailleurs.
     
    Après, si des techniciens du papier ancien et des spécialistes de Rimbaud incompétents se font berner par ledit document et sont incapables de persuader définitivement et les journalistes et le grand public de leur unique, exclusive, étroite, obtuse vérité d'experts et d'exégètes, alors le doute qui nécessairement se renforce devient de plus en plus légitime.
     
    Tout expert devrait d'un docte mot, d'un seul, parvenir à imposer son incontestable vérité d'expert au profane désarmé... Sinon il est tout sauf un expert.
     
    Bref, si les tenants de la vérité tangible sont absolument certains de l'authenticité de ce prétendu trésor rimbaldien, pourquoi cette soudaine prudence dans les médias ? A cause certainement de la précédente affaire des faux carnets d'Hitler...
     
    Les savants pétris de certitudes rimbaldiennes ne devraient même pas se donner la peine de répondre à "l'hurluberlu" du Mans qui ose se dresser contre un mythe... Répondre, c'est alimenter la rumeur.
     
    Alors qu'ils se taisent !
     
    Et pendant ce temps, qu'on me laisse chanter ma version. Elle a au moins l'avantage d'élargir la vue des brebis pensantes qui préfèrent -saine attitude- prendre le risque d'écouter un son différent au lieu de bêler sottement avec le reste du troupeau.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    9 - Certaines personnes indélicates m'accusent de vouloir me faire de la publicité pour mon blog, ce qui bien évidemment ne me ressemble pas à un esthète de mon envergure.
     
    Par conséquent dans un second temps du débat j'ai choisi de ne plus indiquer le lien de mon blog afin d'éviter de provoquer les croassements de certains volatiles...
     
    Pour en revenir au sujet, je répète que la véritable imposture n'est pas dans le support matériel lui-même, qui est un faux, mais dans les têtes. Je dénonce la corruption des esprits (esprits visiblement affaiblis dès qu'il s'agit d'admirer béatement les "merveilleux écrits" de Rimbaud) enclins à prendre comme parole d'évangile tout baratin d'expert doctement émis. La masse bêlante et profane, la pauvre, l'ignare, en est réduite à chanter sous la baguette du chef-d'orchestre-grand-schtroumf-expert détenteur de la "vérité littéraire"
     
    Je répète encore que les preuves matérielles que ce faux est bien un faux se trouvent dans le document lui-même et pas ailleurs. Or ce document n'est plus entre mes mains puisqu'il a été "lâché" dans le "circuit fatal" qui l'a porté à la postérité.
     
    En outre je ne suis guère pressé d'apporter les preuves que l'on me demande. Ou de les nier. Je n'agis pas dans la précipitation, ce serait bien vulgaire pour un esthète de ma qualité... Je ne cours pas plus après les médias. J'ai tout mon temps, les arguments qu'il faut, ma vérité à moi. J'abattrai mes cartes quand je le jugerai nécessaire. Je ne suis pas à la botte des journalistes. Et puis surtout...
     
    Surtout ne nous prenons pas trop au sérieux dans cette histoire.
     
    Ce serait bien triste si ces messieurs les exégètes ne s'amusaient pas autant que moi ! Rimbaud et tout le tintouin, les haleurs et les poches trouées, tout cela c'est bien joli mais la poésie devrait-elle donc rester purement intellectuelle, essentiellement livresque, simplement théorique ?
     
    J'offre aux exégètes une leçon de littérature grandeur nature, un cour vivant de sagesse rimbaldienne : d'abord savoir rire des choses les plus "importantissimes", comme par exemple cette affaire mondaine et finalement assez futile à propos du faux texte de Rimbaud.
     
    Ensuite et par-dessus tout je leur apprends à ne pas oublier l'essentiel : lâcher le lest académique et avec courage, fièvre, hauteur, entrer dans l'arène pour vivre la poésie, la vivre. La vivre et non l'intellectualiser sans cesse et ainsi la rapetisser jusqu'à la rendre ridicule, mesquine, sèche.
     
    Ce que je leur propose finalement, c'est de vivre la grande aventure izarrienne.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    10 - LA SCIENCE AU SECOURS DES LETTRES !
     
    (J'ai appris que le document en question devra être analysé afin de déterminer avec certitude si c'est un faux ou au vrai...)
     
    J'ai déjà répondu aux questions de mes détracteurs à maintes reprises et ma réponse ne varie pas : la preuve de ce que j'avance est au fond des éprouvettes des chimistes actuellement affairés autour de la "géniale trouvaille".
     
    Tout de même... Chercher la paternité d'un texte littéraire à l'aide d'un scalpel de technicien, d'un double-décimètres de matheux et de gants de chirurgien, quelle tristesse ! A quelle lamentable pitrerie les exégètes de Rimbaud se livrent-ils ? Pour en arriver là, faut-il qu'ils soient bien ignorants de la littérature !
     
    Incapables de trancher une bonne fois pour toutes grâce à leur seul jugement esthétique, ils en sont réduits à recourir à des analyses scientifiques pour déterminer si ce texte est d'origine rimbaldienne ou izarrienne !
     
    Rimbalesquement vôtre.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    11 - LA PLUME RIMBALDIENNE : CAUTION IMMUNITAIRE...
     
    Rimbaud aujourd'hui serait un vulgaire délinquant de la banlieue de Charleville-Mézières, rappeur, slameur, poète doué et précoce il est vrai, mais encore sodomite dégénéré, personnage douteux, drogué, buveur, paresseux qui aurait d'abord été une petite crapule avant de devenir gros trafiquant de drogue entre la France et le Maroc... Voilà ce qui me semble le mieux correspondre si on transpose avec réalisme la "légende Rimbaud" dans notre époque. Ma vue est honnête, pleine de justesse : nulle illusion romantique ne déforme mon jugement.
     
    Cessons de lustrer les semelles sales d'un versificateur certes hors du commun quant à la qualité de la plume (lorsqu'il ne délire pas avec des poèmes "charabiatisants") mais qui pour autant ne mérite pas que l'on en fasse ce mythe nourrit d'artifices plus grotesques les uns que les autres.
     
    Comment peut-on admirer un trafiquant d'armes sans état d'âme qui prône les égarements d'une vie dissolue, les délices de la perdition, l'enrichissement crapuleux ?
     
    Prôner les hauteurs poétiques, jouer au troubadour éthéré, au rêveur enivré d'éclairs radieux, de fulgurances idéales, voilà pour la théorie chez Rimbaud. Le passage à la pratique est beaucoup plus décevant...
     
    Quelle incohérence ! Quelle noirceur d'âme ! Évidemment le trafic d'armes, les sordides amours, la fuite en Afrique en quête d'histoires glauques, chez un type comme Rimbaud ça passe pour être d'une grande classe ! Aux yeux de ses sinistres laudateurs cela s'appelle l'aventure, cela s'appelle la noblesse, cela s'appelle le mépris pour le monde bourgeois. Quelle complaisance !
     
    Ainsi la rime justifierait le crime...
     
    Ha ! Comme c'est facile d'embellir une biographie quand on a la vue bornée par des fadaises poétiques, quand on est ébloui par de flatteurs apparats !
     
    Bref, le sexe, l'argent sale, la descente progressive dans les bas-fonds de l'âme, l'hypocrisie, Rimbaud n'échappe pas aux règles du genre crapuleux. Il avait vraiment tout ce qu'il faut pour que des esprits faibles d'un siècle dégénéré lui fabriquent une légende frelatée.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    12 - LES VERTUS PEDAGOGIQUES DU FAUX TEXTE DE RIMBAUD
     
    L'enjeu de cette affaire dépasse l'anecdote de savoir si ce document est un faux ou un vrai. La vraie question est : que vaut la vérité d'un docte pitre face à un Izarra farceur qui fait le choix de penser plutôt que de braire ?
     
    Certains qui ont des chapeaux pointus prétendent que le réchauffement climatique est dû à l'activité humaine, d'autres qui portent des lunettes performantes mais qui ont la vue intérieure lamentablement brève assènent aux masses bêlantes toutes des vérités tordues, comiques, grotesques.
     
    Moi je prétends que "Le Bateau Ivre" et "Une saison en Enfer" sont des oeuvres purement facétieuses pondues par le plaisantin de Charleville, sans doute dans le but de rire des faux esthètes et snobs érudits de son époque. Ce qui ne signifie pas que par ailleurs Rimbaud faisait de la bonne poésie, l'acidité de la farce ne s'opposant nullement au feu de la lyre.
     
    Ma vérité izarrienne, qui a la suprême particularité d'être joyeusement fantaisiste, pleine d'une rassurante, pédagogique, libératrice souplesse -et qui est hautement rimbaldienne dans le fond- vaut bien celle, figée, étroite, austère, voire franchement bête et méchante des exégètes s'accrochant désespérément, académiquement, mesquinement à leurs bornes.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra

    PRECISION FINALE POUR LES MAUVAISES LANGUES :
     
    Enfin pour répondre avec hauteur et concision à ces vils détracteurs m'accusant de vouloir me faire de la publicité à bon compte pour mon blog, qu'ils sachent que seule la qualité de mes textes doit séduire sans l'aide d'une vulgaire publicité basée sur le scandale. Je n'ai nul besoin de faire la promotion de mon blog étant donné qu'il a toujours été très visité et ne pratique par conséquent pas ce genre de racolage crapuleux.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    SECONDE PARTIE DE L'AFFAIRE DU FAUX INÉDIT DE RIMBAUD
     
    (RÉACTIONS)
     
    Un dandy revendique la paternité de l'inédit de Rimbaud  
     
    Raphaël Zacharie de Izarra le crie à qui veut bien l'entendre : «Le Rêve de Bismarck» n'est pas de de l'illustre poète. C'est un faux que cet auteur contemporain aurait monté de toute pièce...
     
    Depuis quelques jours, la communauté des gens de lettres est quelque peu en effervescence. Il est vrai que ce n'est pas tous les matins que l'on découvre un texte inédit d'Arthur Rimbaud, le Mozart de la poésie française.
     
    Le récit de cette découverte tient plus du roman que de la réalité. Un cinéaste est en repérage à Charleville-Mézières, Patrick Taliercio (32 ans), pour les besoins d'un prochain film traitant d'une des célèbres fugues de Rimbaud. Se promenant comme monsieur tout le monde dans la petite ville du Nord, il s'arrête chez un bouquiniste.
     
    Et là, il découvre des numéros (quatre précisément) du Progrès des Ardennes : intéressant puisque Rimbaud a toujours souhaité y être publié. On sait de source sûre qu'il avait fait parvenir à ce journal différents textes signés du pseudonyme de Jean Baudry. Un notamment dont il avait parlé à son ami Ernest Delahaye : « Le rêve de Bizmarck ». Voilà que le numéro acheté par le cinéaste contient précisément un texte portant ce titre et signé de Jean Baudry...
     
    Il n'en fallait pas plus pour que presse, experts et littérateurs en tout genre se mêlent de l'affaire. Et dans tout le nombre de ceux qui veulent faire entendre leur voix sur ce sujet brûlant, il y a un maniaque du commentaire : Raphaël Zacharie de Izarra. A la suite de chaque article traitant de cet inédit de Rimbaud, Raphaël, écrivain contemporain habitué de la polémique, affirme être le seul et unique auteur de ce qui est pour lui un canular plutôt réussi... Vous voulez en savoir plus sur ce mystère...
     
    Lisez notre dossier Polémique : le texte de Rimbaud, Imposture ou véritable inédit  ?
     
    « Voilà : je suis l'auteur de cette imposture qui est en train de prendre des proportions énormes. J'en frémis d'horreur. Et d'aise. Je n'en suis pas à mon coup d'essai il est vrai : j'avais déjà fabriqué des faux documents littéraires à propos de Maupassant et de Hugo, pour ne parler que des plaisanteries un peu consistantes (publiées sur support papier "authentique", donc) ...
     
    Bien entendu mes potacheries n'avaient jamais marché, du moins pas au point de déranger les cercles officiels. Jusqu'à ce que je m'essaye à un "faux Rimbaud". Cette fois la supercherie a été prise au sérieux, trop. Beaucoup trop, à hauteur inconsidérée de la folie furieuse des médias souvent prompts à s'emballer à la moindre alarme littéraire ! »
     
    Le dandy venu pas tout à fait de nulle part
     
    Ce message est publié sur différents sites d'information traitant du texte inédit attribué après examen et rapidement à Rimbaud. Cet inédit donc, écrit par le jeune auteur qui souhaitait devenir journaliste pourrait être le fruit d'une imposture, orchestrée par  un certain Raphaël Zacharie de Izarra, citoyen du Mans. L'homme est connu et pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur cet écrivain du net, une interview du Mague vous décrira « le dandy des dandys ». Vous trouverez la trace de ses interventions dans nos colonnes, et dans celles de notre confrères de BibliObs.  ou encore chez CanalBlog, mais on en trouvera d'autres exemples. Ce dernier clame un peu partout sur le net qu'il est l'auteur dudit papier et que le poète n'y est pour rien.
     
    La télévision s'est également empressée de raconter l'affaire de ce cinéaste marseillais, qui a découvert l'article, mais a « la frousse de la télé » et ne souhaite pas se présenter publiquement. Dans Ce soir ou jamais, Marc-Edouard Nabe voit dans ce texte « une pièce essentielle de l'architecture rimbaldienne » et n'hésite pas à le considérer comme « la découverte littéraire du début du siècle ». Car depuis 60 ans, on n'avait rien trouvé de nouveau de Rimbaud.
     
    « la souplesse de style de Rimbaud »
     
    Qu'en penser alors lorsqu'un spécialiste de l'affaire rimbaldienne comme Jean-Jacques Lefrère s'étonne et apprécie « la souplesse de style de Rimbaud » dans une interview publiée par nos confrères de BibliObs ? Car de fait le sieur de Izarra semble détailler un processus de fabrication digne d'un faussaire de haute voltige... ou d'un adepte de films d'espionnages... « L'imposture se trouve non dans le texte, mais dans les esprits », nous confie-t-il par téléphone. Qu'est-ce à dire ? Eh bien justement, si « la réalité dépasse la fiction », c'est parce que Raphaël entretient « la prétention de dénoncer l'imposture qui tourne autour de Rimbaud », et qu'il s'afflige de « la crédulité, la sottise, la naïveté » des gens qui reconnaissent à ce texte une filiation rimbaldienne. « La blague sera de toute façon utile : elle permettra de remettre les pendules à l'heure chez les prétendus spécialistes de Rimbaud », conclut-il.
     
    Voilà qui est troublant et rappellerait sans peine le paradoxe du menteur crétois que l'on ne peut croire sous peine de tomber dans un cercle sans fin.
     
    Authenticité peu ou pas discutée, parce qu'exceptionnelle
     
    M. Lefrère estime pourtant que « la question de l'authenticité est précisément à mettre sur le compte du caractère tout à fait inattendu de cette découverte. » Mais elle ne se pose pas dans les termes qu'entend Raphaël Zacharie. « Cela paraît tellement peu croyable qu'en 2008 on puisse découvrir une prose inédite de Rimbaud, dont on a traqué pendant plus d'un siècle le moindre griffonnage, que certains vont croire à la mystification », poursuit J.-J. Lefrère. D'autant que toujours selon le spécialiste, « l'existence de cet écrit était connu par le témoignage d'Ernest Delahaye, camarade de Rimbaud à Charleville, mais on pensait qu'il n'avait jamais été publié dans ce «Progrès des Ardennes» auquel Rimbaud l'avait envoyé en dissimulant son identité sous le pseudonyme de Jean Baudry, qui est presque son patronyme inversé ». Fort de cet élément, on n'attendait finalement que de le trouver pour confirmer les paroles de Delahay...
     
    « plus la corde est grosse, plus elle a des chances de passer »
     
    « Justement, plus la corde est grosse, plus elle a des chances de passer. L'affirmation est énorme, les circonstances sont exceptionnellement bien réunies, aussi mon entreprise a toutes les chances de réussir », nous explique le faussaire prétendu. « D'ailleurs trouver un tel document là où précisément dans l'imaginaire collectif on est censé le trouver, c'est plus fort que fort ! » Et le doute se prolonge lorsqu'un commentaire publié sur l'Union, un internaute affirme posséder l'exemplaire du journal en question, sans parvenir à mettre la main sur « ni Bismarck ni Baudry ». Troublant, définitivement. Mais dans l'anonymat du net, comment se fier à telle ou telle parole ?
     
    Pourtant, « je ne me considère pas comme un faussaire au sens judiciaire du terme mais comme un aimable gredin qui a ouvert sa cage à plumes que le vent médiatique a emporté plus haut que prévu ». Ce ne serait pas la première fois que le sieur Rimbaud serait le complice involontaire d'impostures ; certaines sont recensées sur ce site. Et si l'on souhaite approfondir les récriminations de Raphaël, on se penchera sur l'une de ses analyses, à cette adresse. « Il suffit qu'un recueil de baragouinages soit signé "RIMBAUD" pour que d'éminents spécialistes se persuadent de sa très haute valeur littéraire. L'auto-suggestion fonctionne à merveille. N'ayant rien à dire sur le fond, ils rédigent d'élogieuses pirouettes contribuant à donner encore plus de lustre aux "pages immortelles" qui décidément, ne les inspirent pas plus que ça... Au vide rimbaldien ils répondent par le vide de l'exégète » conclut Raphaël.
     
    Et demain, Rimbaud...
     
    La maison d'édition Agone annonce également qu'elle publiera dans son prochain numéro 38 et 39. Décidé à ridiculiser les critiques et les spécialistes auxquels il n'accorde aucun crédit : « Que le document soit un faux ou un vrai, le fait est anecdotique. Je suis là pour une affaire plus essentielle : ébranler certaines certitudes littéraires. » Si le Zacharie biblique resta muet pour son incrédulité devant la parole de Dieu, celui qui fait bouillir le net actuellement semble bien se jouer de la crédulité pour laisser plus tard tout le monde muet... Mais arriviste, joyeux farfelu ou authentique imposteur, rien ne permet pour le moment de trancher...
     
    On redoutera peut-être l'appel lancé aux Ardennais à fouiller dans les greniers pour trouver d'autres textes, qui risquerait de multiplier les apparitions de textes fantômes.
     
    Rédigé par Clément S., le mercredi 21 mai 2008
     
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    REPORTAGE DU SITE « AGORAVOX »
     
    "A la recherche du Rimbaud perdu", c'est le film dont on parle abondamment en ce moment : hors festival de Cannes ! Tandis que la presse parle de découverte d'un écrit inédit du poète et que le journal Le Figaro confirme l'information dans son édition du 22 mai, un rédacteur d'Agoravox a réussi à se faire un coup de pub incroyable en répandant dans toute la blogosphère l'idée que cet écrit est un faux. Il a même rédigé un article sur Wikipédia. Mais d'abord qui est ce rédacteur ?
     
    Raphaël Zacharie de Izarra est un rédacteur d'Agoravox.
     
    C'est un personnage exubérant et particulièrement original. Pour vous faire une idée de son style, lisez son dernier article paru samedi "La contamination des sexes" qui a suscité une foule de commentaires. Voici également un extrait de son CV :
     
    "Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l'auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j'ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon cœur, un diamant indestructible d'un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes œuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous ? Osons le croire."
     
    Qu'a-t-il fait pour mériter que ce papier lui soit consacré ? Il est allé très loin dans son art de la provocation...
     
    L'objet du litige :
     
    En avril 2008, est découvert un texte inédit attribué à Rimbaud. Il s'agirait d'un article paru dans le journal Le Progrès des Ardennes en novembre 1870. Intitulé "Le Rêve de Bismarck", le texte s'en prend au chancelier prussien. Le journal Le Figaro consacre un article à cette affaire sous le titre "Rimbaud : l'incroyable découverte".
     
    Pour le spécialiste de Rimbaud, Jean-Jacques Lefrère, la question d'un faux ne se pose pas et il déclare : "D'autres textes en prose ou en vers de Rimbaud attendent peut-être d'être exhumés dans ce périodique."
     
    Seulement un rédacteur coutumier des coups d'éclat et insatiable de reconnaissance, Raphaël Zacharie de Izarra, par ailleurs journaliste citoyen sur Agoravox, s'est pris l'envie de faire parler de lui sur la blogosphère, de faire du buzz comme on dit. Et cela a marché ! Son nom et sa théorie du canular se propagent à une vitesse folle sur la blogosphère.
     
    Certes, on savait ses écrits flamboyants et exagérément excessifs, d'ailleurs non dénués d'humour décalé. Mais dernièrement, il a poussé son sens de la dérision et
     
    du spectacle encore plus loin qu'à l'accoutumée en publiant sous chacun de ses derniers articles un commentaire affirmant la fausseté de l'article découvert récemment et attribué à Arthur Rimbaud par les spécialistes éminents du poète. Il a reproduit sa théorie sur de nombreux blogs si bien que ses allégations sont maintenant reprises de blog en blog. Mais Raphaël Zacharie de Izarra ne s'est pas arrêté là : il a rédigé un papier sur Wikipédia pour donner plus de crédit à ses allégations fantaisistes.
     
    Sur canalblog, un internaute prudent s'interroge : "Ceci dit, ce jeudi 22 mai 2008, je m'aperçois que ce texte retrouvé de Rimbaud est toujours présenté comme authentique par une partie de la presse. Du coup, je me demande si le dénommé Zaccharie de Izarra ne serait pas un plaisantin, ou un auteur en mal de reconnaissance..." (http://290364.canalblog.com/)
     

    Il n'a pas tort car entre ce rédacteur ultra fantaisiste et Le Figaro, qui serait le plus crédible selon vous ?
     
    J'invite Raphaël Zacharie de Izarra à venir s'exprimer sous cet article afin d'apporter des arguments crédibles à l'appui de sa thèse du canular. Car ses développements sur Wikipédia ne m'ont guère convaincu, pour les raisons suivantes :
     
    Il est notoire que Rimbaud a publié dans le journal Bosphore égyptien un long papier relatant son voyage dans le Choa et critiquant les affaires françaises dans la corne de l'Afrique, dans les éditions datées des 25 et 27 août 1887. Il manifestait par là des velléités à devenir journaliste. Ernest Delahaye, son camarade de collège et biographe, révéla que Rimbaud avait envoyé des textes au directeur du Progrès des Ardennes en utilisant le pseudonyme de Jean Baudry. Il semblerait que Rimbaud ait caressé, dès l'adolescence, le rêve de devenir journaliste. Le pseudonyme de Jean Baudry n'a rien de farfelu. Baudry c'est Rimbaud, syllabes inversées. Quant au prénom Jean, c'est son premier prénom d'état-civil et celui de son grand-père.
     

    Il ne saurait s'agir ici d'affirmer avec certitude absolue que le document découvert est vrai, mais de pointer du doigt l'attitude facile qui consiste à propager des bruits sur internet en étayant peu ses thèses. Le débat est ouvert !
     
    (Suite page suivante)

    votre commentaire
  • Article de la « Tribune de Genêve »
     
    Un Rimbaud inédit : info ou intox ?
     
    Un cinéaste a découvert un article inédit du poète. Certains évoquent un faux.
     
    Elle est retrouvée ! Quoi ? Pas l'Eternité, hélas. Non, l'unique collaboration - à ce jour - d'Arthur Rimbaud à un quotidien.
     
    On savait que le poète avait des velléités journalistiques. Jusqu'à maintenant, on croyait qu'aucun de ses articles, envoyés alors qu'il était encore lycéen au directeur du Progrès des Ardennes, n'avaient été publiés. L'étonnante découverte, en avril dernier, du cinéaste Patrick Talierco, vient infirmer cette certitude.
     
    En repérage à Charleville-Mézières, lieu de naissance de l'auteur des Illuminations, le réalisateur est tombé chez un bouquiniste sur de vieux exemplaires du journal. En parcourant l'un d'entre eux paru en novembre 1870, il a découvert un article titré Le rêve de Bismarck signé par un certain Jean Baudry. C'est justement le nom de plume que s'était choisi le poète, alors âgé de 16 ans, pour écrire dans la presse.
     
    Des doutes sur le Net
     
    «On savait, par son ami Delahaye, que Rimbaud avait écrit un texte sur Bismarck sous ce pseudonyme et qu'il l'avait proposé au Progrès, explique Patrick Talierco dans un entretien accordé à L'Ardennais. «Mais a priori personne ne savait qu'il avait effectivement été publié». Le poète lui-même n'aurait pas été averti de cette publication.
     
    La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans les rangs des rimbaldistes. Elle augure de prestes remaniements de biographie. Depuis 1940, en effet, aucun inédit du poète aux semelles de vent n'avait refait surface.
     
    Sur la Toile, l'heure est plutôt au doute: certains remettent en cause l'authenticité du texte. Un dénommé Raphaël Zacharie de Izarra, déjà auteur de faux littéraires, se répand sur de nombreux blogs pour revendiquer la paternité de ce Bismarck. «La rédaction du texte «à la Rimbaud» fut l'étape la plus facile et la plus plaisante de l'entreprise», assure le prétendu faussaire.
     
    Preuve de ce scepticisme: aucune agence de presse n'a pour l'instant relayé l'information. Les spécialistes, eux, se montrent très discrets. Seul Jean-Jacques Lefrère, l'un des plus fameux biographes «rimbaldien», s'est déclaré convaincu que d'autres oeuvres de Rimbaud pourraient figurer dans les rares exemplaires encore intacts du Progrès.
     
    Valeur psychologique
     
    «La question de l'authenticité est précisément à mettre sur le compte du caractère tout à fait inattendu de cette découverte», souligne-t-il sur le site du Nouvel Observateur. En précisant que ce texte ne devrait toutefois pas bouleverser «la connaissance que l'on a aujourd'hui de l'oeuvre littéraire de Rimbaud. Il a avant tout une valeur biographique et psychologique».
     
    L'article du poète, qui ironise sur l'ennemi prussien, témoigne quoi qu'il en soit d'un art subtil de la caricature. «Triomphant, Bismarck a couvert de son index l'Alsace et la Lorraine! - Oh! sous son crâne jaune, quels délires d'avare! Quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse!». Pas de doute: ça ressemble à du Rimbaud, ça en a le souffle et la musique. Comme en avait aussi La chasse spirituelle, un texte retrouvé en 1949.
     
    Et qui s'avéra être un faux.
     
    LIONEL CHIUCH - 22 Mai 2008
     
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    Texte inédit de Rimbaud : Izarra expert en troll ?
     
    Suite à la découverte d'un écrit poétique de Rimbaud, un blogueur nommé Raphaël Zacharie de Izarra est arrivé, à lui tout seul, à ébranler les certitudes des hautes sphères médiatiques. Dans un long article à teneur mégalomaniaque, l'individu avoue être l'auteur de ce qui s'avérerait être un pur canular ayant pris de colossales proportions. Il relaie abondamment son argumentaire sur internet au point que certains médias institutionnels, mal-à-l'aise dans la gestion des trolls, évoquent la possibilité d'une manipulation. En outre, de nombreux blogueurs relaient cet « aveu » de canular sans prendre le temps d'analyser l'information produite.
     
    La démarche est diabolique puisque, quel que soit le dénouement, le blogueur aura atteint son objectif : se hisser au devant de la scène en valorisant sa prose. Si l'écrit est réellement un canular, tous les experts criant au génie de ce texte pourront creuser un trou et y mettre leur tête. Mais cette fin semble peu probable. La verve de l'article a en effet bien du mal à compenser les explications douteuses fournies par le blogueur connu pour ces excentricités. Celui-ci conclut d'ailleurs son billet en rappelant : « Que le document soit un faux ou un vrai, le fait est anecdotique. Je suis là pour une affaire plus essentielle : ébranler certaines certitudes ». Tout est dit.
     
    On retiendra surtout de cette affaire que tous les moyens sont bons pour se faire connaître dans un paysage médiatique profondément bouleversé. Pour reprendre la théorie des netocrates, on pourrait même assimiler la démarche à un véritable coup d'état informationnel qui a pour objet de modifier en profondeur le statut "médiatique" du trublion.
     
    Un article d'AgoraVox ici.
     
    Le Figaro évoque la possibilité d'un canular.
     
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    Article du Figaro
     
    Pour Jean-Jacques Lefrère, la question d'un faux ne se pose pas.
     
    Propos recueillis par Mohammed Aïssaoui
     
    22/05/2008
     
    Le grand spécialiste de Rimbaud n'a aucun doute sur l'authenticité du texte.
     
    Il a consacréde nombreux ouvrages au poète dont une édition de sa correspondance et une biographie qui fait référence. Sa connaissance de l'œuvre et du personnage lui permet de certifier cette découverte.
     
    LE FIGARO LITTÉRAIRE. Sur le plan strictement littéraire, ce texte a-t-il une valeur importante ?
     
    JEAN-JACQUES LEFRÈRE. Pas vraiment. C'est avant tout un écrit de circonstance, un texte polémique destiné aux lecteurs d'un quotidien ardennais, sur fond de guerre franco-prussienne (nous sommes en novembre 1870). Rimbaud lui-même ne paraît pas y avoir attaché une grande importance, puisqu'il s'est contenté de le signer d'un pseudonyme. Il est probable que, dans les futures Œuvres complètes du poète, ce « Rêve de Bismarck » rejoindra plutôt les « Pièces annexes ». Pour ma part, je n'avais pas besoin de cet article de journal pour lire Une saison en enfer et les Illuminations, mais je suis très reconnaissant à Patrick Taliercio de m'avoir permis de lire ce texte de 1870 dont on ne connaissait la trame que par le témoignage d'Ernest Delahaye.
     
    Êtes-vous sûr de l'authenticité de ce document ?
     
    On s'attendait tellement peu à une telle découverte que la question d'un faux s'est posée dans quelques cerveaux tortueux. Il y a même un hurluberlu qui s'est manifesté sur Internet en clamant qu'il était l'auteur de ce « faux », manière assez tragicomique de se faire un peu de publicité à peu de frais. Outre l'impossibilité matérielle (fabriquer un faux exemplaire du Progrès des Ardennes de novembre 1870 ne doit pas être aisé), on connaissait l'existence de cet article par le souvenir d'Ernest Delahaye, camarade d'enfance de Rimbaud. La découverte faite par Patrick Taliercio n'en est pas moins extraordinaire. Je l'ai rencontré et puis vous certifier qu'il n'a vraiment rien d'un faussaire. On peut le regretter d'ailleurs, car un faussaire capable de produire des textes aussi peu banals, il faudrait le mettre à l'œuvre régulièrement.
     
    L'article possède des accents patriotiques, or, même adolescent, Rimbaud n'avait pas précisément cette réputation-là...
     
    Dans une lettre écrite exactement trois mois plus tôt, le 25 août 1870, et adressée à Georges Izambard, son professeur de rhétorique, Rimbaud parle de « patrouillotisme » et juge sa ville natale « supérieurement idiote entre les petites villes de province » devant le spectacle d'une population « prudhommesquement spadassine ». Et le futur auteur du « Rêve de Bismarck » ajoute : « Ma patrie se lève ! Moi, j'aime mieux la voir assise. » Mais Baudelaire ne demandait-il pas que soient inscrits au fronton des Droits de l'homme deux droits supplémentaires : celui de se contredire et celui de s'en aller. Rimbaud a largement usé de ces deux droits oubliés, son existence le prouve.
     
    Qu'apporte-t-il de plus à ce que l'on connaît de Rimbaud ?
     
    Les écrits littéraires du Rimbaud de cette époque sont si rares que l'article du Progrès des Ardennes n'est pas à dédaigner. Quelques semaines plus tôt, Rimbaud s'était rendu à Charleroi pour se proposer comme journaliste. Il avait seize ans à peine. Il avait été éconduit par le directeur du journal et était revenu, sans doute déconfit, à Charleville. On pouvait penser que sa carrière de journaliste s'était arrêtée là. La découverte du « Rêve de Bismarck » indique qu'il avait tout de même réussi à collaborer à un journal de sa ville natale.
     
    En quoi ce texte écrit à l'âge de seize ans révèle-t-il le futur auteur du Bateau ivre ?
     
    Ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais c'est un beau texte métaphorique, très maîtrisé, avec un sens de la mise en scène. Mais ne voyons pas dans cet article plus qu'il ne contient. Il ne manque ni de verve, ni de vigueur, mais de là à y chercher les prémices de ce qui va permettre à Rimbaud de composer, moins d'un an plus tard, le Bateau ivre, il y a loin. À seize ans, Rimbaud possède déjà une extraordinaire maturité. À vrai dire, si l'on devait rapprocher ce texte en prose d'un de ses poèmes, ce serait plutôt Le Dormeur du val, qui est presque contemporain et dénonce l'horreur de la guerre en lui opposant la beauté et la douceur de la nature. « Le rêve de Bismarck » fustige aussi l'ardeur guerrière, mais, alors que Le Dormeur du val n'a pas de nationalité, l'article du Progrès des Ardennes désigne sa cible : le chancelier de l'Allemagne. Rimbaud prend le parti de sa patrie. Au demeurant, Rimbaud patriote, cela manquait à la panoplie que la postérité lui a faite.
     
    Est-il possible que l'on découvre d'autres inédits du poète ? 
     
    La découverte de l'article du Progrès des Ardennes fait aussi renaître l'espoir de retrouver, dans un autre exemplaire du journal, d'autres textes du poète. Une tradition veut que ce Dormeur du val dont je parlais ait été aussi publié dans Le Progrès, mais la collection du journal est si lacunaire qu'on n'a jamais pu l'établir. Ardennais, fouillez vos malles !
     
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    Inédit de Rimbaud : vrai ou faux ?
     
    Publiée il y a quelques jours dans une relative indifférence par L'Express et La Quinzaine littéraire, reprise par Le Figaro, France 3, Le Nouvel Obs et aujourd'hui par l'AFP, la nouvelle met le feu sur Internet : un texte inédit d'Arthur Rimbaud écrit sous pseudonyme à l'âge de 16 ans, vient d'être découvert 138 ans après sa publication dans un ancien journal de Charleville-Mézières.
     
    Ce texte en prose, intitulé Le rêve de Bismarck, d'une cinquantaine de lignes, avait été publié sous la signature de Jean Baudry dans le numéro du 25 novembre 1870 du journal Le Progrès des Ardennes. Un bouquiniste de la ville, François Quinart, détenait sans le savoir le précieux document jusqu'à ce qu'il lui soit acheté pour quelques euros, en avril dernier, par un jeune cinéaste, Patrick Taliercio, qui tourne actuellement un film sur Rimbaud. Deux jours plus tard, le jeune homme est revenu chez le bouquiniste en lui disant : « Vous avez vu l'article, c'est du Rimbaud ! »
     
    Interrogé par le Figaro, Jean-Jacques Lefrère, grand spécialiste du poète, a confirmé la découverte. « C'est un beau texte métaphorique, très maîtrisé », dit-il, ajoutant que cette découverte « fait renaître l'espoir de retrouver, dans d'autres exemplaires du journal, d'autres textes du poète ». L'histoire aurait pu en rester là si un certain Raphaël Zacharie de Izarra ne lui avait donné un tour polémique en lui apportant un démenti :
     
    « Voilà : je suis l'auteur de cette imposture qui est en train de prendre des proportions énormes. J'en frémis d'horreur. Et d'aise. Je n'en suis pas à mon coup d'essai il est vrai : j'avais déjà fabriqué des faux documents littéraires à propos de Maupassant et de Hugo, pour ne parler que des plaisanteries un peu consistantes (publiées sur support papier « authentique », donc) ... Bien entendu mes potacheries n'avaient jamais marché, du moins pas au point de déranger les cercles officiels. Jusqu'à ce que je m'essaye à un « faux Rimbaud » . Cette fois la supercherie a été prise au sérieux, trop. Beaucoup trop, à hauteur inconsidérée de la folie furieuse des médias souvent prompts à s'emballer à la moindre alarme littéraire ! »
     
    Quel crédit apporter aux assertions du personnage, qui se défend d'être en mal de publicité ? Comment a-t-il procédé techniquement pour réaliser son canular ? Est-il conscient que celui-ci aurait pu rester dans l'ombre longtemps, voire très longtemps, si le jeune cinéaste n'avait un jour franchi la porte du bouquiniste ? Dès lors, on comprend mal l'intérêt d'une “potacherie” qui risquait d'être ignorée de tous. Bref, on attend la preuve qu'il s'agit bien d'un faux et que ce monsieur de Izarra en est l'auteur.
     
    RAYON SUD
     
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    Un inédit de Rimbaud découvert ?
     
     (Article du Magazine Littéraire)
     
    Le réalisateur Patrick Taliercio a-t-il récemment découvert un inédit de Rimbaud ? En repérage à Charleville-Mézières pour préparer un documentaire sur la seconde fugue du poète, ce dernier a acquis, chez un bouquiniste, plusieurs exemplaires du Progrès des Ardennes datant de 1870... et a repéré, dans le numéro du 25 novembre, un article intitulé Le Rêve de Bismarck et signé Jean Baudry, pseudonyme que Rimbaud, coutumier du fait, aurait tiré d'une pièce de Vacquerie. Une trouvaille qu'il convient de prendre avec la plus grande prudence, si l'on considère les nombreux textes qui furent faussement attribués à Rimbaud (Le poème La Chasse Spirituelle, La lettre du baron de Petdechèvre... ), et les affirmations d'un certain Raphaël Zacharie de Izarra, qui clame être l'auteur de ce faux. Joint par téléphone, ce dernier déclare « avoir falsifié ce texte pour révéler la vraie imposture : les Illumination et Le Bateau Ivre, que l'on prend aujourd'hui si au sérieux, sont des potacheries. » Cependant, pour le spécialiste de Rimbaud Jean-Jacques Lefrère, sûr de l'authenticité du document, le faussaire revendiqué serait un « hurluberlu » cherchant à se faire « de la publicité à peu de frais », ainsi qu'il l'a décrit dans les colonnes du Figaro Littéraire.
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    Réactions diverses et réponse de l'auteur
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    Rimbaud et ses faux embrouillages
     
    L'histoire pourrait sembler très complexe.
     
    Elle est simple. Absurdement simple. On avait découvert en avril 2008 un joli texte inédit de Rimbaud dans une bouquinerie de Charleville-Mézières publié sous le pseudonyme de Jean Baudry (presque anagramme de Rimbaud). "On", c'est à dire le cinéaste Patrick Taliercio qui était justement en repérage sur les lieux où avait grandi Rimbaud pour un projet de long métrage consacré au poète. Un témoin clé que personne n'a jamais vraiment entendu puisqu'il a "une frousse bleue de la télévision"... On a donc laissé ses intermédiaires s'émerveiller de la trouvaille.
     
    Là où l'affaire devient complexe, ou plutôt limpide, c'est lorsque dans la foulée est apparu le nom d'un certain Raphaël Zacharie de Izarra...
     
    Qui ne connaît pas ce faussaire hors pair au culot monstre ? Dans le cercle des collectionneurs, on fuit comme la peste ce roi de l'entourloupe littéraire.
     
    Capable du pire en allant jusqu'à élaborer des mises en scène très sophistiquées parfois préparées des années à l'avance (ce qui fut le cas pour cet inédit de Rimbaud) grâce à des complicités toujours discrètes, ce Narcisse invétéré affectionne les feux médiatiques.
     
    Sa spécialité : ridiculiser ceux qu'il aime à définir comme les "exégètes de la cause littéraire". C'est son credo, son délire, sa folie furieuse. Chacun ses obsessions... Bref, dès que les vrais amateurs ont su qu'il était mêlé à la découverte, les enthousiasmes les plus vifs sont retombés dans des bruits d'enclumes. La "Plume" avait fait son oeuvre.
     
    (Une "Plume" avec une majuscule, c'est ainsi que s'est auto proclamé notre Machiavel des bibliothèques).
     
    Il faut au moins lui reconnaître ce talent inné pour débusquer les imposteurs. Mais à quel prix ?
     
    Le personnage ne fait jamais dans la demi-mesure et même plutôt dans le char d'assaut. C'est ce que je lui reproche.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra a poussé la (mauvaise) plaisanterie jusqu'à laisser s'auto gonfler la baudruche médiatique, décidément très extensible, sans qu'elle n'éclate jamais.
     
    Du moins pas encore.
     
    Le plaisantin est si redoutable qu'entendre ne serait-ce que l'écho de son nom devant une montagne de lingots d'or, c'est l'assurance de trouver du plomb derrière une pellicule dorée. Amateur de trésors retrouvés, si vous oyez le nom de ce faussaire ou simplement entrapercevez l'ombre de ses initiales, le reflet de sa particule -dont il est particulièrement fier-, les contours de sa plume suspecte, perdez toute illusion ! Il est mouillé dans tant de tentatives ratées mais surtout d'entreprises réussies de fabrications de faux, et non des moindres, que vous pouvez êtres certains d'avoir été bernés.
     
    Le spécialiste français de Rimbaud Jean-Jacques Lefrère qui, comme beaucoup de ses confrères a foncé tête baissé aurait dû faire preuve de plus de prudence et de professionnalisme dès lors que le nom de Raphaël Zacharie de Izarra a commencé à circuler.
     
    L'inédit de Rimbaud est un faux. Vous voilà prévenus. Je ne m'ingénierai pas comme certains à rendre complexes des choses simples. Le faussaire est si pernicieux dans sa volonté d'embrouiller les esprits que ce serait lui faire trop d'honneur que de tenter de dénouer à grands cris ce qui s'avère n'être que du vent.
     
    Les naïfs qui pour toute caution se réfugient derrière les ors d'une "académie verveuse" relayée par la télévision dans des émissions littéraires et adoptent encore la version rassurante pleine d'érudition d'un Jean-Jacques Lefrère imperturbable s'en mordront les doigts.
     
    Jacques Quentin pour "Ouest France"
     
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    COMMENT J'AI FAIT LE FAUX "INEDIT DE RIMBAUD"
     
    (Le rêve de Bismarck)
     
    A propos de l'affaire de l'inédit de RIMBAUD, certains "spécialistes" pensent que je suis incapable de faire un faux sur le plan technique.
     
    Justement, si.
     
    Toute la question avec mes détracteurs était là, sur le plan strictement technique. J'avais déjà expliqué ma méthode et mon mode opératoire. Tactique, technique bien sûr mais surtout stratégie. Avec ma patience, mon réseau de complices, il n'a pas été insurmontable de monter ce fameux coup au sujet de RIMBAUD.
     
    Je ne travaille pas, j'ai tout le temps pour élaborer des impostures de ce genre.
     
    J'ai beaucoup de pouvoir de persuasion, un vrai sens de la psychologie, des relations dans divers domaines comme dans l'infographie et la sérigraphie, ce qui m'a été d'une aide précieuse. J'ai également des contacts avec des étudiants en chimie de l'Université du Mans qui me conseillent et m'aident (les étudiants ayant le sens de la potacherie plus développé que leurs professeurs).
     
    Si vous saviez tout ce qu'on peut faire quand on a de l'audace...
     
    Ce que vous avez vu c'est le côté éclatant de l'affaire. Mais pour qu'une imposture de cette envergure sorte, il faut s'y prendre avec méthode et ambition. Plusieurs sont tombées à l'eau et cela nul ne le sait. Il n'y avait pas que RIMBAUD qui était sur la "liste d'attente". J'ai fait des faux concernant plusieurs auteurs, sachant pertinemment que sur une quinzaine de fusées médiatiques une seule parviendrait à décoller, voire deux peut-être. Ce qui permet de réussir une telle imposture, c'est la multiplication des "rampes de lancements". Les autres impostures que j'ai entreprises n'ont pas été jusqu'à leur terme mais peu importe : le but n'était pas que les 15 coups réussissent, le but était de multiplier les "mises à feu" pour que l'une des 15 impostures au moins aboutisse.
     
    Au départ je ne savais pas laquelle des 15 impostures allaient aboutir, bien entendu. J'ignorais quel texte issu des huit auteurs célèbres choisis (j'ai lancé une quinzaine de textes izarriens signés de huit auteurs célèbres différents) allait être "exhumé de l'oubli"...  Au départ je ne savais pas quels "inédits" allaient être "découverts" dans un des endroits fixes ou réseaux de circulations stratégiques où je les avais placés (bibliothèques, bouquinistes et même dans un endroit que je ne peux révéler ici). L'important était qu'au moins un de ces textes sorte de "l'oubli".
     
    En ce qui concerne le support, j'ajoute que chez n'importe quel bon bouquiniste même de province, pour peu que vous payiez le prix vous pouvez obtenir des feuilles vierges de différents formats et plus ou moins jaunies datant du XIX, voire du XVIIIème siècle (entre 100 et 200 euros la dizaine ou vingtaine de feuilles). Chez le bouquiniste au Mans, l'Athanor, je les ai eues pour un peu plus de cent euros.
     
    Les "spécialistes" du vieux document sont des ânes. Bernés avec une centaine d'euros !
     
    Bref, tout cela mes détracteurs ne le savent pas et c'est ce qui fait ma force : on croit impossible qu'une telle entreprise réussisse car on pense en terme de coup unique. Comme si j'avais lancé cette affaire de manière unique et ponctuelle, hasardeuse, presque irréfléchie... 
     
    Or le nombre "d'inédits" mis dans des circuits privés et publics est supérieur à ce qu'on imagine. Et la laborieuse, minutieuse mise oeuvre de ces affaires, parfois simultanément, parfois successivement (pour finalement n'en faire triompher qu'une seule -voire deux-), n'est qu'une simple, banale affaire de temps et d'obstination. D'ailleurs on n'imagine rien de tout cela. On pense d'emblée, sans même se poser plus de question, que celui qu'on qualifie de "prétendu faussaire" -moi donc- aurait lancé sa petite pierre comme cela, de façon unique et aléatoire... Et donc cela semble improbable.
     
    Sauf que quand on a le temps, la motivation, l'audace, TOUT DEVIENT POSSIBLE. Ce qui paraît irréalisable est parfaitement réalisable et même dans les faits la réalisation de ce genre de chose est souvent plus facile qu'en théorie.
     
    Je le sais par expérience personnelle...
     
    Aucun spécialiste ne croit possible une telle entreprise. Certes, mais c'est parce que ces grands érudits pleins de certitudes techniques et littéraires pensent en termes non-izarriens.
     
    Seul JEAN TEULÉ est resté prudent et à mis en doute l'inédit de RIMBAUD.
     
    Raphaël Zacharie de IZARRA
     
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    Raphaël Zacharie de Izarra l'imposteur
     
    Il se fait pompeusement appeler "Raphaël Zacharie de Izarra".
     
    Les plus naïfs de ses admirateurs prétendent que c'est son nom de naissance. Enfin ceux qui se font passer pour ses admirateurs, c'est à dire lui-même ! Malin le singe de la toile : il s'est même inventé des admirateurs pour épater la galerie ! Au fait, quelle galerie ? Il semble être seul, auteur et public chez lui ne font qu'un.
     
    "Raphaël Zacharie de Izarra"... Il n'a décidément pas peur du ridicule.
     
    Je pense que ce pauvre pitre s'est inventé ce nom interminable pour se donner un genre et qu'en réalité sur sa carte d'identité il doit être écrit "Jean Duval" ou quelque chose dans le genre. En tout cas pas ce nom improbable ! Mais peu importe, ce menteur-né ne dévoilera jamais son véritable nom. C'est le propre des rigolos de service que de tourner en rond dans le cirque des illusions. Il faut vraiment être le dernier des imbéciles pour croire que cet imposteur s'appelle réellement "Raphaël Zacharie de Izarra". Des noms pareils, ça n'existe pas. Pas dans la vie vraie.
     
    Le public voit bien le trucage, il n'y a que les clowns qui croient en leur propres tours.
     
    Il est tout de même persuasif car malheureusement il y  a un paquet de crétins qui le croient. Mais bon, rassurons-nous : il s'agit sûrement des faux témoins évoqués plus haut...
     
    Ce monsieur écrit des textes sur INTERNET. La preuve, et cette fois c'est vrai, ce pauvre type a créé son blog à sa gloire : http://izarralune.blogspot.com
     
    Plus de 800 textes ! Faut le faire. Plus vaniteux, je ne connais pas. Jean Duval a des choses à dire on dirait... Mais pour qui ?
     
    Etaler 800 textes comme ça sur un blog... Le pauvre... C'est quand même significatif de l'ampleur de son problème. Ses visiteurs se comptent parmi les fantômes, les simples d'esprits, les neuneus, les ivrognes... Allez savoir.
     
    Grincheux, médisant, jaloux, il n'arrête pas de cracher sur les femmes, les gosses, les malades mentaux, les patriotes, les vieilles dames, les bossus, les laiderons et j'en passe... Ses textes à ce sujet sont édifiants. Il vit du RMI, ou alors au crochet de pauvres gens qu'il maltraite du matin au soir. Il frappe des handicapés ou les menace pour qu'ils leur donne leur maigre pension, enfin quelque chose comme ça. Je n'ai pas bien compris comment il vit mais je sais qu'il est fier de faire travailler une certaine catégorie sociale très défavorisée. C'est un profiteur de la pire espèce qui aime vivre avec l'argent des pauvres. Enfin bref il gagne son pain de façon abjecte. Il n'y a qu'à lire quelques-uns de ses textes. En plus ils sont autobiographiques, il l'a dit. Donc tout ce qu'il écrit, c'est vrai. Même si c'est un menteur, il écrit des choses qui lui sont arrivées et après il raconte des sornettes pour faire croire que c'est faux quand ça l'arrange parce que ce qu'il raconte dans ses textes, souvent c'est à donner la nausée... Un truc de malade. C'est un déséquilibré qui tire sur tout ce qui bouge : politique, science, écologie, et même les étoiles ! Pour les conneries, il est fort.
     
    Très fort.
     
    Le gars en tient une sacrée couche. C'est un coriace, il ne lâche rien. Les femmes surtout, il les déteste, comme les chiens et les enfants. Il ne se prive pas de le dire en long et en large. Malade mental, fou furieux, échappé d'asile d'aliénés...
     
    Il est tous les trois à la fois.
     
    Aux dernières nouvelles il paraîtrait qu'il a piqué ses textes à des auteurs célèbres. Si c'est vrai, c'est le bouquet ! Finalement ses textes à la con ne seraient même pas de lui. Il piocherait beaucoup chez Hugo dit-on. Victor je veux dire, le grand Hugo. Des textes qu'il trafiquerait à sa sauce pour que personne ne reconnaisse les écrits originels de Hugo. Et tous les autres qu'il plagie.
     
    Si c'est pas un coup tordu ça, qu'est-ce que c'est alors ? Le dénommé "Raphaël Zacharie de Izarra" ou prétendu tel n'est même pas un vrai auteur, c'est juste un copieur de textes. Enfin je ne sais plus moi-même parce que sincèrement quand je lis les horreurs qu'il écrit, je me demande si c'est bien du Hugo... Il a l'art d'embrouiller les gens ce Jean Duval. C'est un petit, ça se voit et même si ça se trouve c'est carrément un nain qui se venge du monde au fond de son HLM pourri de province !
     
    Je me demande même si ça vaut encore la peine que je parle de lui... Je lui ai déjà fait trop d'honneur.
     
    J'arrête.
     
    "Raphaël Zacharie de Izarra" n'existe pas, c'est un de ces nombreux fantômes du NET qui ne font peur qu'aux caniches, c'est un mirage, une chiure de mouche informatique. De la fumée. Du vent.
     
    Je n'irai plus jamais sur son blog. Oublions-le mes amis, ce trou du cul qui insulte les femmes ne vaut pas la peine que je lui consacre une ligne de plus.
     
    Vincent Oullet-Quenac
     
    (Suite et fin page suivante)

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  • L'article du Monde
     
    Paris est venu au Mans. Ce qui équivaut, en terme professionnel, à un scoop. Du moins dans le cercle restreint des journalistes littéraires, appelés aussi dans notre jargon « mondains du livre ». Depuis là-haut, c'est un événement, une prouesse. Rappel d'une épopée locale qui avait fait deux ou trois vagues dans nos salons : quelques heures à peine après la révélation au grand public d'un inédit de Rimbaud (Le rêve de Bismarck) retrouvé chez un bouquiniste de Charleville-Mézières, un énergumène manceau revendiqua non sans fracas la paternité du document qui serait donc... Un faux ! Info ou intox ?
     
    A la rédaction les collègues ont bien ri. Il y avait de quoi, avec ma mission   d'« envoyé spécial en province »... La décision résonnait désagréablement comme le coup de «sifflet de Jéricho» de l'officier de police plein d'avenir du Quai des Orfèvres rétrogradé du jour au lendemain à la circulation de la Place Clichy. Et j'ai effectivement été envoyé au Mans afin de tenter d'éclaircir ce mystère d'arrière pays. Merci le TGV. Bref, de retour avec mon papier, ils ne riaient plus du tout à la rédaction. Enquête.
     
    AUTEUR PROLIFIQUE

    Raphaël Zacharie de Izarra est un farceur.

    Un auteur prolifique aussi. Avec plein d'imagination.

    Un simple hurluberlu en mal de notoriété comme l'affirmait, un peu énervé, le plus grand spécialiste de Rimbaud Jean-Jacques Lefrère dans les pages du « Figaro Littéraire » ? Pas si sûr... Dès qu'on approche le phénomène, les certitudes toutes faites s'éloignent. Il y a fort à parier qu'au contact de ce fou follet, plus d'un routard de la presse reverrait son jugement. Un poids-plume de l'auto édition (il se répand sur Internet) capable d'ébranler des maisons : Izarra a du souffle, il faut lui reconnaître ce précieux avantage.

    FRISSONS

    Personnage machiavélique diraient certains... Angelot d'une désarmante naïveté pour d'autres. Prince cynique ou entité ailée, peu importe : le plaisantin ne manque pas d'atouts. S'il est vrai que le diable a plus d'un tour dans son sac, les anges n'en ont pas moins de la plume. Celui qui veut défier les exégètes de la littérature, pardon de la Littérature comme il le précise, est bien outillé. Ce maître du verbe joue de son art oratoire jusqu'à l'énième degré, là où commencent les premiers frissons. Déstabilisant.

    Le « clown à particule » s'avère être un morceau de choix pour tigres de rédactions, un cas d'école comme on en rencontre rarement dans une carrière de reporter. Un pigiste averti y regarderait à deux fois.

    Izarra, ça à l'apparence de l'ersatz, de loin ça n'a l'air de rien, de Paris on croit que c'est du toc... Et quand on vient chez lui au Mans pour une interview de près, pour de vrai, alors l'Izarra c'est de l'or en barre ! Foi de journaliste.

    L'animal est prêt. De mon côté, je fourbis mes armes. Ambiance règlement de compte à l'oral. L'interview commence mais c'est lui qui tient la baguette.

    Quand je l'interroge au sujet de cette affaire grotesque du « vrai-faux-Rimbaud » il ne se démonte pas. Ses yeux s'éclairent. Le masque de la sincérité l'habille tout de blanc. Et il a des arguments le renard ! Répondant point par point aux objections émanant de ses détracteurs, il se défend. Avec foi, panache, consistance. De telle façon qu'à mi-parcours de l'interview il est déjà permis de douter de la version officielle. Question de choix. En l'écoutant, intarissable, virtuose, charmeur, parfois excessif, toujours percutant, on se sent plus léger, libre de balancer entre vérité médiatique et doute « izarrien », qualificatif dont il abuse avec jubilation. C'est le cadeau qu'il nous fait : penser par soi-même. Raphaël Zacharie de Izarra est persuasif, il a l'art de soulever des questions que nul n'oserait effleurer.

    POLEMIQUE

    Ses arguments ? Contestables, soyons honnêtes. Contestables et pourtant... Pas tant que cela. Et c'est étrange, et c'est puissant, et c'est passionnant. C'est oui ou c'est non, c'est vrai ou c'est faux. Entre les deux, une infinité de nuances. Toutes déroutantes.

    Izarra a sa place dans la polémique et il tient tête. Il a pris le rôle du bouffon, qui n'est pas le plus facile. Rappelons que le pitre officiel du royaume assénait des vérités cinglantes au roi. Izarra se paye la tête du roi et c'est bien le seul : il n'y a qu'un bouffon dans tout le royaume pour user de ce droit. Les autres se taisent. Lui, il la ramène. Il fabrique du faux pour « mieux dénoncer une autre imposture : celle d'une certaine littérature » dit-il.

    Dans le détail son discours ressemble un peu à cette histoire de fous où l'un soutient que la bouteille est à moitié pleine pendant que l'autre s'évertue à démontrer qu'elle est à demi vide. L'un a tort, les deux ont raison et personne ne peut trancher. Ensuite c'est une question de crédibilité vestimentaire. La « vérité » du porteur de cravate sera toujours un peu plus « vraie » que celle de l'adepte de la chemise à carreaux. Izarra ne porte ni cravate ni chemise à carreaux, il arbore un front vaillant dénué d'artifice, affrontant nu les « cohortes de Bêtise parées de flatteurs, mensongers atours ».

    Même pour un reporter qui a de la bouteille, il serait trop facile de prendre à la légère l'édifice de papier de monsieur Izarra. Pour l'heure tout est théorie, démonstration intellectuelle, preuve par la dialectique et conviction intime. Le sieur Izarra est redoutable quand il s'agit de semer le doute. Et ça prend. A faire trembler les bases du plus orthodoxe des convaincus. Ca prend tellement bien que, séduit par le brillant discours, déjà convaincu mais pas tout à fait prêt à mettre la main au feu tout de même, on ne demande plus qu'à voir.

    ROCAMBOLESQUE

    Voir, c'est ce qu'il nous promet depuis le début de cette affaire décidément rocambolesque... Mais il n'est pas pressé d'apporter de la matière à son moulin à paroles. Izarra brille tant qu'il reste dans ses « hauteurs » abstraites, position stratégique bien commode dans laquelle il a tendance à s'éterniser... Sur la terre ferme son pied est plus glissant.

    Il a le temps pour lui, répète-t-il. «Je n'agis pas dans la précipitation, mon dessein est de plus grande envergure que de nourrir ces poussins de journalistes. Patience ! Au lieu de petit grain sans lendemain vous aurez la grosse pâtée pour l'hiver» confie-t-il, un brin malicieux.

    C'est vrai qu'il cause bien le contradicteur et qu'on serait prêt à se convertir à sa « vérité », à deux doigts du gouffre séparant « l'hérésie médiatique du ciel izarrien »... A condition de donner corps au discours. Bluffant pour ceux qui l'approchent, l'écoutent, le « sentent », simple zozo pour les autres qui n'ont pas eu le privilège d'un tête-à-tête, le personnage a de quoi faire peur.

    La première fois il avait même fait très peur : l'AFP lui reproche un séisme d'ampleur nationale provoqué par ses simples assertions. Pas si zozo qu'il en a l'air le «Zaza» !

    DU TEMPS

    Raphaël Zacharie de Izarra nous demande du temps, encore du temps pour prouver qu'il est l'auteur de cette farce. Mais où est la vraie farce ? Dans le document lui-même qui serait un « authentique faux » ou dans le formidable pouvoir de persuasion d'un mythomane de premier ordre ?
    Sa démarche, se justifie-t-il, est une oeuvre « de long terme, dense, complexe, nécessairement lente ».

    A la lumière de ses propos pour le moins convaincants, irritants, intrigants, presque fascinants, on lui laissera le bénéfice du doute. Mais pas trop longtemps. Pas trop longtemps monsieur Izarra : à la rédaction ils ne rient plus, mais alors plus du tout.

    R.S.
    (Le Monde)


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