• L'AFFAIRE DU FAUX RIMBAUD : DOCUMENTS COMPLETS (Partie I)

    1 - APRES VERIFICATIONS ET CONFIRMATION, L'INEDIT DE RIMBAUD ETAIT BIEN UN FAUX !
     
    Portrait complet de l'imposteur :
     
    http://www.lemague.net/dyn/spip.php?article1129
     
    Un premier article suspect mais assez intriguant (reproduit ci-après) était apparu sur le NET à l'annonce de la découverte d'un texte inédit de Rimbaud :
     
    L'auteur d'un des coups montés les plus audacieux de ces dernières décennies s'est manifesté sous le nom d'emprunt "Jean Daube Rit" (presque anagramme douteux du pseudonyme adopté par le jeune Rimbaud lui-même "Jean Baudry"). De source indiscutable, l'imposture a été prouvée auprès d'un certain journaliste parisien collaborant à la rédaction d'une célèbre revue littéraire (et qui a préféré -on le comprend- garder l'anonymat). Le faux a été effectué grâce à la recomposition frauduleuse d'archives anciennes à l'aide de vieilles feuilles vierges (authentiques celles-là) ajoutées à la revue en question qui aurait été ensuite "retrouvée" chez un bouquiniste de Charleville-Mézières. Affaire à suivre...
     
    Piégé comme les autres, Nabe hier soir dans l'émission de Taddéi sur France 3 (le 19 mai 2008) a pour la première fois lu ce faux à l'adresse de millions de crédules !
     
    Cet article publié sur plusieurs sites officiels était demeuré anonyme. Puis dans un second temps le falsificateur -ou prétendu tel- s'est dévoilé dans les termes suivants à travers un autre article, dûment signé cette fois :
     
    Voilà : je suis l'auteur de cette imposture qui est en train de prendre des proportions énormes. J'en frémis d'horreur. Et d'aise. Je n'en suis pas à mon coup d'essai il est vrai : j'avais déjà fabriqué des faux documents littéraires à propos de Maupassant et de Hugo, pour ne parler que des plaisanteries un peu consistantes (publiées sur support papier "authentique", donc)... Bien entendu mes potacheries n'avaient jamais marché, du moins pas au point de déranger les cercles officiels. Jusqu'à ce que je m'essaye à un "faux Rimbaud". Cette fois la supercherie a été prise au sérieux, trop. Beaucoup trop, à hauteur inconsidérée de la folie furieuse des médias souvent prompts à s'emballer à la moindre alarme littéraire !
     
    Les seuls responsables sont les "spécialistes" crédules relayés par les journalistes pressés de vendre de l'information et non l'auteur de cette malicieuse falsification. Je ne me considère pas comme un faussaire au sens judiciaire du terme mais comme un aimable gredin qui a ouvert sa cage à plumes que le vent médiatique a emporté plus haut que prévu. La blague sera de toute façon utile : elle permettra de remettre les pendules à l'heure chez les prétendus spécialistes de Rimbaud.
     
    Pour la partie strictement littéraire la rédaction du texte "à la Rimbaud" fut l'étape la plus facile et la plus plaisante de l'entreprise. Un peu plus complexe -mais à la portée de tout bon faussaire un peu habile- fut de confectionner un faux matériel sur vieux papier. Le faire entrer ensuite dans un circuit classique afin de lui donner la "patine onirique" nécessaire à sa crédibilité (grenier de particulier, bouquiniste, antiquaires) à travers un protocole plausible ne demande pas une grande imagination, au contraire ! Découvert par un cinéaste sur les traces de Rimbaud (comme le hasard fait bien les choses, n'est-ce pas ?) le document fut fatalement récupéré "dans les règles de l'art". La presse n'avait plus qu'à prendre le relais.
     
    Et voilà comment un gentil farceur se retrouve avec une méchante affaire sur les bras !
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
    raphael.de-izarra@wanadoo.fr
    2, Escalier de la Grande Poterne
    72000 Le Mans FRANCE
    Téléphone : 02 43 80 42 98
    Freebox : 08 70 35 86 22
     
    2 - IZARRA : FAUX NOM, VRAI FAUSSAIRE ?
     
    L'auteur est un habitué des coups montés littéraires, il semblerait qu'avec des moyens chimiques, techniques mais surtout informatiques il soit parvenu à tromper la vigilance des plus rusés ! A partir de vieilles archives vierges authentiques il aurait fabriqué ce faux. Les naïfs s'y seraient laissé prendre.
     
    Rien que les circonstances de cette trouvaille devraient inciter à la plus extrême prudence... Comme par hasard un cinéaste justement en train de faire un documentaire sur Rimbaud entre dans une bouquinerie (une librairie de quelle ville donc se demandera le péquin ? Mais oui bien-sûr de Charleville-Mézières voyons !) et là, hop ! comme par enchantement il trouve le fameux trésor littéraire qu'on recherchait depuis 1945 ! Bref, un mauvais scénario de Indiana Jones qui semble passer comme une lettre à la poste ! Sans parler des détails tellement "beaux et évidents" qu'il sont invraisemblables quand y réfléchit bien. Un romancier qui aurait écrit cette histoire aurait été taxé d'écrivain sans imagination. La vérité est que, comme l'avoue avec complaisance l'auteur de cet étrange message, le faux après avoir circulé un certain temps dans un circuit "traditionnel" pour accréditer son authenticité aurait finalement été dirigé vers cette boutique de Charleville dans l'attente de sa "découverte".
     
    D'ailleurs trouver un tel document là où précisément dans l'imaginaire collectif on est censé le trouver, c'est plus fort que fort ! Et c'est pour cela que c'est aussi un peu faible quand on commence à se poser quelques questions... Des faux littéraires ont déjà été fabriqués, cela ne serait pas la première fois (récemment il y eut les faux carnets d'Hitler pour ne citer qu'un cas célèbre). Pour ce qui est des parties manquantes du document, les détériorations "naturelles" ont été machiavéliquement confectionnées à des endroits stratégiques du texte : il fallait que cela fasse vrai. Mais pas trop non plus quand même car on se doute bien que l'auteur de la farce n'aurait pas masqué, même en partie, la signature "Jean Baudry" ! C'était la seule chose importante, la signature. Il fallait même que ça fasse plus vrai que vrai. C'est réussi...
     
    Signé : un complice impliqué qui n'aura pas l'inconscience, lui, d'en dire plus sur son identité...
     
    (Article attribué à un anonyme complice ou plus vraisemblablement à Raphaël Zacharie de Izarra lui-même se faisant passer pour un anonyme...)
     
    3 - PIEGE POUR SOTS ADMIRATEURS D'AUTEURS CONNUS
     
    Certains spécialistes et profanes ne se ridiculisent-ils pas superbement en admirant avec des airs béats des écrits signés "Jean Baudry" ?
     
    Ce canular, si c'en est un selon les sceptiques, a un but : dénoncer l'imposture d'une certaine littérature. Imposture orchestrée par des éditeurs opportunistes aux dépens d'esprits faibles se croyant épris de belles lettres dans le dessein que l'on devine : fabriquer des mythes rentables. Plus grave : elle est relayée de manière insidieuse par l'Éducation Nationale à travers ses manuels scolaires étatiques, sans aucune place pour la réflexion critique, et ce dans l'intention inique et faussement démocratique de fabriquer de futurs bacheliers au rabais. Tout lecteur, averti ou non, sera influencé par la signature des textes qu'on lui soumettra officiellement sous noble reliure. Une nouvelle preuve éclatante avec l'affaire de l'inédit de Rimbaud ? Aux esprits sagaces de trancher. Les imbéciles qui se seront trompés, eux, mériteront le blâme littéraire. Surtout si ce sont des spécialistes.
     
    Une simple signature -certes illustre mais une signature n'est pas une oeuvre- apparaissant au bas d'un texte médiocre (pseudonyme authentifié, agréé par les cercles littéraires officiels nécessairement infaillibles...) suffit pour que des lettrés tombent en pâmoison. Avec n'importe quel texte, pourvu qu'il soit sur un support "authentique" et signé d'une plume illustre, il est possible de faire passer un potache -ou pour être plus précis un IZARRA- pour un Rimbaud.
     
    Ho ! Cette divine ponctuation ! Ha ! Quel esprit ce Baudry ! Avez-vous vu madame cette pénétration dans l'ironie ! Ho ! Le nez de Bismarck ! Oh la la ! La moustache du teuton qui sert de virgule dans cette phrase-ci, quel génie ce Baudry, ne trouvez-vous pas ?
     
    Le test est concluant : lorsque l'on signe du nom d'un bel auteur connu n'importe quel mauvais texte écrit en cinq minutes, pourvu que le lectorat soit déjà bien conditionné par cette imposture que je dénonce, il applaudit. A l'inverse, lorsque l'on signe avec des noms d'inconnus des textes authentiques pris dans la Pléiade, ce même lectorat raille, peu conditionné qu'il est pour s'extasier devant des écrits d'auteurs non appris à l'école, donc parfaitement inconnus...
     
    Pour résumer, prenez des textes classiques peu connus du grand public, signez-les "Marcel Dupond", soumettez-les à des prétendus beaux esprits et écoutez les commentaires pleins d'âneries qu'ils ne manqueront pas de sortir...
     
    Dans le cas concret qui nous préoccupe, parce qu'un texte classique est signé du nom de votre "ennemi" (Izarra pour bien nommer celui qui vous ridiculise), cela suffit pour que vous perdiez subitement tout jugement esthétique : vous devenez curieusement incapables d'apprécier le texte en lui-même...
     
    Je suis heureux de prouver une nouvelle fois (de manière concrète et non théorique) que la sottise ambiante est à nos portes. La supercherie grandira certains esprits qui auront su rester critiques et ridiculisera les autres. Il est tout de même décevant de constater que mes contemporains sont d'incorrigibles naïfs, et en même temps je suis très satisfait que ma thèse sur l'imposture de la littérature tienne à ce point la route.
     
    Que le document soit un faux ou un vrai, le fait est anecdotique. Je suis là pour une affaire plus essentielle : ébranler certaines certitudes littéraires.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    4 - Ma principale utilité : éprouver la sagacité des prétendus beaux esprits de toutes espèces. Et des spécialistes de la question rimbaldienne. Je suis le trublion des Lettres, c'est de bonne guerre. Et finalement très sain. Les impostures ont toujours existé dans l'histoire de la littérature et certains imposteurs furent aussi de grands auteurs plus facétieux que d'autres. Je fais éternuer messieurs les grands professeurs de littérature, enrager les sots convaincus. Rien que des choses fort salutaires !
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    5 - Je souhaite demeurer le maître du jeu le plus longtemps possible. Ce n'est pas à moi de prouver l'authenticité de ce texte mais aux spécialistes de la question littéraire. C'est à eux d'asséner vérités immortelles et écrasantes, de répandre affirmations lumineuses et sereines -bref de convaincre l'incrédule- et non à moi d'abréger les doutes. Mon rôle consiste à faire accoucher la vérité littéraire aux prétendus spécialistes de Rimbaud, non à servir sur un plateau le sujet cuit de leurs actuels tourments. Seul celui qui a les bonnes cartes en main aura le dernier mot. Celui-là peut se permettre toutes les licences et fantaisies. Chacune de mes provocations à l'adresse de mes détracteurs doit être considérée comme une salutaire incitation à percer le mystère de ce texte par des moyens strictement artistiques, littéraires, intellectuels et non vulgairement matériels. On devrait au contraire me rendre grâces d'inviter les admirateurs de Rimbaud à la critique honnête au lieu de me condamner de la sorte !
     
    En attendant je laisse à mes détracteurs le temps de se ridiculiser dans toutes les directions. Ou de faire triompher la vérité, s'ils la détiennent.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    6 - Je n'ai pas abattu toutes mes cartes. Une mystification consistante se fait nécessairement sur le long terme. Donc, pas de précipitation ! D'ailleurs je ne sais pas encore s'il sera finalement indispensable de donner des preuves : la régénérescence des esprits corrompus par le snobisme rimbaldien se fera peut-être sans ce concours matériel que réclament les admirateurs et fins connaisseurs de Rimbaud... Le miracle de l'Intelligence peut fort bien s'opérer indépendamment de toute preuve tangible. Quoi qu'il en soit, ces éventuelles preuves matérielles pourront toujours être mises en doute car il y aura toujours des saint Thomas pour douter de l'évidence, aussi ces preuves palpables sont-elles vaines. La seule véritable preuve -irréfutable- que ce document est un vrai, ou un faux, c'est de le confronter audacieusement aux jolies sensibilités pénétrées de vérités rimbaldiennes promptes à tomber en pâmoison à la moindre prose signée "Rimbaud".
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    7 - REPONSE A JEAN-JACQUES LEFRERE
     
    Monsieur l'éminent spécialiste de Rimbaud Jean-Jacques Lefrère me taxe d'hurluberlu dans le "Figaro Littéraire". C'est de bonne guerre. Il défend sa cause, n'est-ce pas légitime ? J'assume totalement les volées de bois vert que l'on me destine. Je m'expose au feu, il est naturel que j'en endure les effets. En outre le qualificatif "hurluberlu" est plutôt aimable. Bien entendu, pas question de m'attaquer aux personnes dans cette affaire. Le débat doit porter sur l'objet du délit littéraire, non sur les protagonistes. Chacun a le choix de ses armes : la vérité pour moi, la mauvaise foi pour les autres.
     
    Il va de soi que je respecte tous mes détracteurs, quels qu'ils soient. Avec férocité certes je continuerai à défendre ma version, mais dans les règles strictes de la courtoisie.
     
    Glorieux ou vaincu, déchu ou grandi, je saluerai avec la même flamme mes adversaires.
     
    L'esprit chevaleresque imprègnera toujours mon glaive izarrien.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    8 - REPONSE AUX JOURNALISTES
     
    Les journalistes ne cessent de me réclamer des preuves palpables accréditant la version "littérairement impopulaire" selon laquelle l'inédit de Rimbaud serait un faux. Mais quel genre de certitudes matérielles ? Les journalistes sont-ils des experts en vrais et faux documents ? Si des experts -des vrais- en analyse de feuillets on pu se laisser berner par un faux document, les pauvres journalistes y verront-ils plus clair du haut de leur courte plume ?
     
    D'ailleurs le document en question n'est plus en ma possession puisqu'il est actuellement entre les mains expertes des "experts", précisément...
     
    L'unique preuve concrète que ce document est un faux -ou un vrai- est à chercher... dans le document lui-même !
     
    Et pas ailleurs.
     
    Après, si des techniciens du papier ancien et des spécialistes de Rimbaud incompétents se font berner par ledit document et sont incapables de persuader définitivement et les journalistes et le grand public de leur unique, exclusive, étroite, obtuse vérité d'experts et d'exégètes, alors le doute qui nécessairement se renforce devient de plus en plus légitime.
     
    Tout expert devrait d'un docte mot, d'un seul, parvenir à imposer son incontestable vérité d'expert au profane désarmé... Sinon il est tout sauf un expert.
     
    Bref, si les tenants de la vérité tangible sont absolument certains de l'authenticité de ce prétendu trésor rimbaldien, pourquoi cette soudaine prudence dans les médias ? A cause certainement de la précédente affaire des faux carnets d'Hitler...
     
    Les savants pétris de certitudes rimbaldiennes ne devraient même pas se donner la peine de répondre à "l'hurluberlu" du Mans qui ose se dresser contre un mythe... Répondre, c'est alimenter la rumeur.
     
    Alors qu'ils se taisent !
     
    Et pendant ce temps, qu'on me laisse chanter ma version. Elle a au moins l'avantage d'élargir la vue des brebis pensantes qui préfèrent -saine attitude- prendre le risque d'écouter un son différent au lieu de bêler sottement avec le reste du troupeau.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    9 - Certaines personnes indélicates m'accusent de vouloir me faire de la publicité pour mon blog, ce qui bien évidemment ne me ressemble pas à un esthète de mon envergure.
     
    Par conséquent dans un second temps du débat j'ai choisi de ne plus indiquer le lien de mon blog afin d'éviter de provoquer les croassements de certains volatiles...
     
    Pour en revenir au sujet, je répète que la véritable imposture n'est pas dans le support matériel lui-même, qui est un faux, mais dans les têtes. Je dénonce la corruption des esprits (esprits visiblement affaiblis dès qu'il s'agit d'admirer béatement les "merveilleux écrits" de Rimbaud) enclins à prendre comme parole d'évangile tout baratin d'expert doctement émis. La masse bêlante et profane, la pauvre, l'ignare, en est réduite à chanter sous la baguette du chef-d'orchestre-grand-schtroumf-expert détenteur de la "vérité littéraire"
     
    Je répète encore que les preuves matérielles que ce faux est bien un faux se trouvent dans le document lui-même et pas ailleurs. Or ce document n'est plus entre mes mains puisqu'il a été "lâché" dans le "circuit fatal" qui l'a porté à la postérité.
     
    En outre je ne suis guère pressé d'apporter les preuves que l'on me demande. Ou de les nier. Je n'agis pas dans la précipitation, ce serait bien vulgaire pour un esthète de ma qualité... Je ne cours pas plus après les médias. J'ai tout mon temps, les arguments qu'il faut, ma vérité à moi. J'abattrai mes cartes quand je le jugerai nécessaire. Je ne suis pas à la botte des journalistes. Et puis surtout...
     
    Surtout ne nous prenons pas trop au sérieux dans cette histoire.
     
    Ce serait bien triste si ces messieurs les exégètes ne s'amusaient pas autant que moi ! Rimbaud et tout le tintouin, les haleurs et les poches trouées, tout cela c'est bien joli mais la poésie devrait-elle donc rester purement intellectuelle, essentiellement livresque, simplement théorique ?
     
    J'offre aux exégètes une leçon de littérature grandeur nature, un cour vivant de sagesse rimbaldienne : d'abord savoir rire des choses les plus "importantissimes", comme par exemple cette affaire mondaine et finalement assez futile à propos du faux texte de Rimbaud.
     
    Ensuite et par-dessus tout je leur apprends à ne pas oublier l'essentiel : lâcher le lest académique et avec courage, fièvre, hauteur, entrer dans l'arène pour vivre la poésie, la vivre. La vivre et non l'intellectualiser sans cesse et ainsi la rapetisser jusqu'à la rendre ridicule, mesquine, sèche.
     
    Ce que je leur propose finalement, c'est de vivre la grande aventure izarrienne.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    10 - LA SCIENCE AU SECOURS DES LETTRES !
     
    (J'ai appris que le document en question devra être analysé afin de déterminer avec certitude si c'est un faux ou au vrai...)
     
    J'ai déjà répondu aux questions de mes détracteurs à maintes reprises et ma réponse ne varie pas : la preuve de ce que j'avance est au fond des éprouvettes des chimistes actuellement affairés autour de la "géniale trouvaille".
     
    Tout de même... Chercher la paternité d'un texte littéraire à l'aide d'un scalpel de technicien, d'un double-décimètres de matheux et de gants de chirurgien, quelle tristesse ! A quelle lamentable pitrerie les exégètes de Rimbaud se livrent-ils ? Pour en arriver là, faut-il qu'ils soient bien ignorants de la littérature !
     
    Incapables de trancher une bonne fois pour toutes grâce à leur seul jugement esthétique, ils en sont réduits à recourir à des analyses scientifiques pour déterminer si ce texte est d'origine rimbaldienne ou izarrienne !
     
    Rimbalesquement vôtre.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    11 - LA PLUME RIMBALDIENNE : CAUTION IMMUNITAIRE...
     
    Rimbaud aujourd'hui serait un vulgaire délinquant de la banlieue de Charleville-Mézières, rappeur, slameur, poète doué et précoce il est vrai, mais encore sodomite dégénéré, personnage douteux, drogué, buveur, paresseux qui aurait d'abord été une petite crapule avant de devenir gros trafiquant de drogue entre la France et le Maroc... Voilà ce qui me semble le mieux correspondre si on transpose avec réalisme la "légende Rimbaud" dans notre époque. Ma vue est honnête, pleine de justesse : nulle illusion romantique ne déforme mon jugement.
     
    Cessons de lustrer les semelles sales d'un versificateur certes hors du commun quant à la qualité de la plume (lorsqu'il ne délire pas avec des poèmes "charabiatisants") mais qui pour autant ne mérite pas que l'on en fasse ce mythe nourrit d'artifices plus grotesques les uns que les autres.
     
    Comment peut-on admirer un trafiquant d'armes sans état d'âme qui prône les égarements d'une vie dissolue, les délices de la perdition, l'enrichissement crapuleux ?
     
    Prôner les hauteurs poétiques, jouer au troubadour éthéré, au rêveur enivré d'éclairs radieux, de fulgurances idéales, voilà pour la théorie chez Rimbaud. Le passage à la pratique est beaucoup plus décevant...
     
    Quelle incohérence ! Quelle noirceur d'âme ! Évidemment le trafic d'armes, les sordides amours, la fuite en Afrique en quête d'histoires glauques, chez un type comme Rimbaud ça passe pour être d'une grande classe ! Aux yeux de ses sinistres laudateurs cela s'appelle l'aventure, cela s'appelle la noblesse, cela s'appelle le mépris pour le monde bourgeois. Quelle complaisance !
     
    Ainsi la rime justifierait le crime...
     
    Ha ! Comme c'est facile d'embellir une biographie quand on a la vue bornée par des fadaises poétiques, quand on est ébloui par de flatteurs apparats !
     
    Bref, le sexe, l'argent sale, la descente progressive dans les bas-fonds de l'âme, l'hypocrisie, Rimbaud n'échappe pas aux règles du genre crapuleux. Il avait vraiment tout ce qu'il faut pour que des esprits faibles d'un siècle dégénéré lui fabriquent une légende frelatée.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    12 - LES VERTUS PEDAGOGIQUES DU FAUX TEXTE DE RIMBAUD
     
    L'enjeu de cette affaire dépasse l'anecdote de savoir si ce document est un faux ou un vrai. La vraie question est : que vaut la vérité d'un docte pitre face à un Izarra farceur qui fait le choix de penser plutôt que de braire ?
     
    Certains qui ont des chapeaux pointus prétendent que le réchauffement climatique est dû à l'activité humaine, d'autres qui portent des lunettes performantes mais qui ont la vue intérieure lamentablement brève assènent aux masses bêlantes toutes des vérités tordues, comiques, grotesques.
     
    Moi je prétends que "Le Bateau Ivre" et "Une saison en Enfer" sont des oeuvres purement facétieuses pondues par le plaisantin de Charleville, sans doute dans le but de rire des faux esthètes et snobs érudits de son époque. Ce qui ne signifie pas que par ailleurs Rimbaud faisait de la bonne poésie, l'acidité de la farce ne s'opposant nullement au feu de la lyre.
     
    Ma vérité izarrienne, qui a la suprême particularité d'être joyeusement fantaisiste, pleine d'une rassurante, pédagogique, libératrice souplesse -et qui est hautement rimbaldienne dans le fond- vaut bien celle, figée, étroite, austère, voire franchement bête et méchante des exégètes s'accrochant désespérément, académiquement, mesquinement à leurs bornes.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra

    PRECISION FINALE POUR LES MAUVAISES LANGUES :
     
    Enfin pour répondre avec hauteur et concision à ces vils détracteurs m'accusant de vouloir me faire de la publicité à bon compte pour mon blog, qu'ils sachent que seule la qualité de mes textes doit séduire sans l'aide d'une vulgaire publicité basée sur le scandale. Je n'ai nul besoin de faire la promotion de mon blog étant donné qu'il a toujours été très visité et ne pratique par conséquent pas ce genre de racolage crapuleux.
     
    Raphaël Zacharie de Izarra
     
    SECONDE PARTIE DE L'AFFAIRE DU FAUX INÉDIT DE RIMBAUD
     
    (RÉACTIONS)
     
    Un dandy revendique la paternité de l'inédit de Rimbaud  
     
    Raphaël Zacharie de Izarra le crie à qui veut bien l'entendre : «Le Rêve de Bismarck» n'est pas de de l'illustre poète. C'est un faux que cet auteur contemporain aurait monté de toute pièce...
     
    Depuis quelques jours, la communauté des gens de lettres est quelque peu en effervescence. Il est vrai que ce n'est pas tous les matins que l'on découvre un texte inédit d'Arthur Rimbaud, le Mozart de la poésie française.
     
    Le récit de cette découverte tient plus du roman que de la réalité. Un cinéaste est en repérage à Charleville-Mézières, Patrick Taliercio (32 ans), pour les besoins d'un prochain film traitant d'une des célèbres fugues de Rimbaud. Se promenant comme monsieur tout le monde dans la petite ville du Nord, il s'arrête chez un bouquiniste.
     
    Et là, il découvre des numéros (quatre précisément) du Progrès des Ardennes : intéressant puisque Rimbaud a toujours souhaité y être publié. On sait de source sûre qu'il avait fait parvenir à ce journal différents textes signés du pseudonyme de Jean Baudry. Un notamment dont il avait parlé à son ami Ernest Delahaye : « Le rêve de Bizmarck ». Voilà que le numéro acheté par le cinéaste contient précisément un texte portant ce titre et signé de Jean Baudry...
     
    Il n'en fallait pas plus pour que presse, experts et littérateurs en tout genre se mêlent de l'affaire. Et dans tout le nombre de ceux qui veulent faire entendre leur voix sur ce sujet brûlant, il y a un maniaque du commentaire : Raphaël Zacharie de Izarra. A la suite de chaque article traitant de cet inédit de Rimbaud, Raphaël, écrivain contemporain habitué de la polémique, affirme être le seul et unique auteur de ce qui est pour lui un canular plutôt réussi... Vous voulez en savoir plus sur ce mystère...
     
    Lisez notre dossier Polémique : le texte de Rimbaud, Imposture ou véritable inédit  ?
     
    « Voilà : je suis l'auteur de cette imposture qui est en train de prendre des proportions énormes. J'en frémis d'horreur. Et d'aise. Je n'en suis pas à mon coup d'essai il est vrai : j'avais déjà fabriqué des faux documents littéraires à propos de Maupassant et de Hugo, pour ne parler que des plaisanteries un peu consistantes (publiées sur support papier "authentique", donc) ...
     
    Bien entendu mes potacheries n'avaient jamais marché, du moins pas au point de déranger les cercles officiels. Jusqu'à ce que je m'essaye à un "faux Rimbaud". Cette fois la supercherie a été prise au sérieux, trop. Beaucoup trop, à hauteur inconsidérée de la folie furieuse des médias souvent prompts à s'emballer à la moindre alarme littéraire ! »
     
    Le dandy venu pas tout à fait de nulle part
     
    Ce message est publié sur différents sites d'information traitant du texte inédit attribué après examen et rapidement à Rimbaud. Cet inédit donc, écrit par le jeune auteur qui souhaitait devenir journaliste pourrait être le fruit d'une imposture, orchestrée par  un certain Raphaël Zacharie de Izarra, citoyen du Mans. L'homme est connu et pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur cet écrivain du net, une interview du Mague vous décrira « le dandy des dandys ». Vous trouverez la trace de ses interventions dans nos colonnes, et dans celles de notre confrères de BibliObs.  ou encore chez CanalBlog, mais on en trouvera d'autres exemples. Ce dernier clame un peu partout sur le net qu'il est l'auteur dudit papier et que le poète n'y est pour rien.
     
    La télévision s'est également empressée de raconter l'affaire de ce cinéaste marseillais, qui a découvert l'article, mais a « la frousse de la télé » et ne souhaite pas se présenter publiquement. Dans Ce soir ou jamais, Marc-Edouard Nabe voit dans ce texte « une pièce essentielle de l'architecture rimbaldienne » et n'hésite pas à le considérer comme « la découverte littéraire du début du siècle ». Car depuis 60 ans, on n'avait rien trouvé de nouveau de Rimbaud.
     
    « la souplesse de style de Rimbaud »
     
    Qu'en penser alors lorsqu'un spécialiste de l'affaire rimbaldienne comme Jean-Jacques Lefrère s'étonne et apprécie « la souplesse de style de Rimbaud » dans une interview publiée par nos confrères de BibliObs ? Car de fait le sieur de Izarra semble détailler un processus de fabrication digne d'un faussaire de haute voltige... ou d'un adepte de films d'espionnages... « L'imposture se trouve non dans le texte, mais dans les esprits », nous confie-t-il par téléphone. Qu'est-ce à dire ? Eh bien justement, si « la réalité dépasse la fiction », c'est parce que Raphaël entretient « la prétention de dénoncer l'imposture qui tourne autour de Rimbaud », et qu'il s'afflige de « la crédulité, la sottise, la naïveté » des gens qui reconnaissent à ce texte une filiation rimbaldienne. « La blague sera de toute façon utile : elle permettra de remettre les pendules à l'heure chez les prétendus spécialistes de Rimbaud », conclut-il.
     
    Voilà qui est troublant et rappellerait sans peine le paradoxe du menteur crétois que l'on ne peut croire sous peine de tomber dans un cercle sans fin.
     
    Authenticité peu ou pas discutée, parce qu'exceptionnelle
     
    M. Lefrère estime pourtant que « la question de l'authenticité est précisément à mettre sur le compte du caractère tout à fait inattendu de cette découverte. » Mais elle ne se pose pas dans les termes qu'entend Raphaël Zacharie. « Cela paraît tellement peu croyable qu'en 2008 on puisse découvrir une prose inédite de Rimbaud, dont on a traqué pendant plus d'un siècle le moindre griffonnage, que certains vont croire à la mystification », poursuit J.-J. Lefrère. D'autant que toujours selon le spécialiste, « l'existence de cet écrit était connu par le témoignage d'Ernest Delahaye, camarade de Rimbaud à Charleville, mais on pensait qu'il n'avait jamais été publié dans ce «Progrès des Ardennes» auquel Rimbaud l'avait envoyé en dissimulant son identité sous le pseudonyme de Jean Baudry, qui est presque son patronyme inversé ». Fort de cet élément, on n'attendait finalement que de le trouver pour confirmer les paroles de Delahay...
     
    « plus la corde est grosse, plus elle a des chances de passer »
     
    « Justement, plus la corde est grosse, plus elle a des chances de passer. L'affirmation est énorme, les circonstances sont exceptionnellement bien réunies, aussi mon entreprise a toutes les chances de réussir », nous explique le faussaire prétendu. « D'ailleurs trouver un tel document là où précisément dans l'imaginaire collectif on est censé le trouver, c'est plus fort que fort ! » Et le doute se prolonge lorsqu'un commentaire publié sur l'Union, un internaute affirme posséder l'exemplaire du journal en question, sans parvenir à mettre la main sur « ni Bismarck ni Baudry ». Troublant, définitivement. Mais dans l'anonymat du net, comment se fier à telle ou telle parole ?
     
    Pourtant, « je ne me considère pas comme un faussaire au sens judiciaire du terme mais comme un aimable gredin qui a ouvert sa cage à plumes que le vent médiatique a emporté plus haut que prévu ». Ce ne serait pas la première fois que le sieur Rimbaud serait le complice involontaire d'impostures ; certaines sont recensées sur ce site. Et si l'on souhaite approfondir les récriminations de Raphaël, on se penchera sur l'une de ses analyses, à cette adresse. « Il suffit qu'un recueil de baragouinages soit signé "RIMBAUD" pour que d'éminents spécialistes se persuadent de sa très haute valeur littéraire. L'auto-suggestion fonctionne à merveille. N'ayant rien à dire sur le fond, ils rédigent d'élogieuses pirouettes contribuant à donner encore plus de lustre aux "pages immortelles" qui décidément, ne les inspirent pas plus que ça... Au vide rimbaldien ils répondent par le vide de l'exégète » conclut Raphaël.
     
    Et demain, Rimbaud...
     
    La maison d'édition Agone annonce également qu'elle publiera dans son prochain numéro 38 et 39. Décidé à ridiculiser les critiques et les spécialistes auxquels il n'accorde aucun crédit : « Que le document soit un faux ou un vrai, le fait est anecdotique. Je suis là pour une affaire plus essentielle : ébranler certaines certitudes littéraires. » Si le Zacharie biblique resta muet pour son incrédulité devant la parole de Dieu, celui qui fait bouillir le net actuellement semble bien se jouer de la crédulité pour laisser plus tard tout le monde muet... Mais arriviste, joyeux farfelu ou authentique imposteur, rien ne permet pour le moment de trancher...
     
    On redoutera peut-être l'appel lancé aux Ardennais à fouiller dans les greniers pour trouver d'autres textes, qui risquerait de multiplier les apparitions de textes fantômes.
     
    Rédigé par Clément S., le mercredi 21 mai 2008
     
    +++++++
     
    REPORTAGE DU SITE « AGORAVOX »
     
    "A la recherche du Rimbaud perdu", c'est le film dont on parle abondamment en ce moment : hors festival de Cannes ! Tandis que la presse parle de découverte d'un écrit inédit du poète et que le journal Le Figaro confirme l'information dans son édition du 22 mai, un rédacteur d'Agoravox a réussi à se faire un coup de pub incroyable en répandant dans toute la blogosphère l'idée que cet écrit est un faux. Il a même rédigé un article sur Wikipédia. Mais d'abord qui est ce rédacteur ?
     
    Raphaël Zacharie de Izarra est un rédacteur d'Agoravox.
     
    C'est un personnage exubérant et particulièrement original. Pour vous faire une idée de son style, lisez son dernier article paru samedi "La contamination des sexes" qui a suscité une foule de commentaires. Voici également un extrait de son CV :
     
    "Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l'auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j'ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon cœur, un diamant indestructible d'un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes œuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous ? Osons le croire."
     
    Qu'a-t-il fait pour mériter que ce papier lui soit consacré ? Il est allé très loin dans son art de la provocation...
     
    L'objet du litige :
     
    En avril 2008, est découvert un texte inédit attribué à Rimbaud. Il s'agirait d'un article paru dans le journal Le Progrès des Ardennes en novembre 1870. Intitulé "Le Rêve de Bismarck", le texte s'en prend au chancelier prussien. Le journal Le Figaro consacre un article à cette affaire sous le titre "Rimbaud : l'incroyable découverte".
     
    Pour le spécialiste de Rimbaud, Jean-Jacques Lefrère, la question d'un faux ne se pose pas et il déclare : "D'autres textes en prose ou en vers de Rimbaud attendent peut-être d'être exhumés dans ce périodique."
     
    Seulement un rédacteur coutumier des coups d'éclat et insatiable de reconnaissance, Raphaël Zacharie de Izarra, par ailleurs journaliste citoyen sur Agoravox, s'est pris l'envie de faire parler de lui sur la blogosphère, de faire du buzz comme on dit. Et cela a marché ! Son nom et sa théorie du canular se propagent à une vitesse folle sur la blogosphère.
     
    Certes, on savait ses écrits flamboyants et exagérément excessifs, d'ailleurs non dénués d'humour décalé. Mais dernièrement, il a poussé son sens de la dérision et
     
    du spectacle encore plus loin qu'à l'accoutumée en publiant sous chacun de ses derniers articles un commentaire affirmant la fausseté de l'article découvert récemment et attribué à Arthur Rimbaud par les spécialistes éminents du poète. Il a reproduit sa théorie sur de nombreux blogs si bien que ses allégations sont maintenant reprises de blog en blog. Mais Raphaël Zacharie de Izarra ne s'est pas arrêté là : il a rédigé un papier sur Wikipédia pour donner plus de crédit à ses allégations fantaisistes.
     
    Sur canalblog, un internaute prudent s'interroge : "Ceci dit, ce jeudi 22 mai 2008, je m'aperçois que ce texte retrouvé de Rimbaud est toujours présenté comme authentique par une partie de la presse. Du coup, je me demande si le dénommé Zaccharie de Izarra ne serait pas un plaisantin, ou un auteur en mal de reconnaissance..." (http://290364.canalblog.com/)
     

    Il n'a pas tort car entre ce rédacteur ultra fantaisiste et Le Figaro, qui serait le plus crédible selon vous ?
     
    J'invite Raphaël Zacharie de Izarra à venir s'exprimer sous cet article afin d'apporter des arguments crédibles à l'appui de sa thèse du canular. Car ses développements sur Wikipédia ne m'ont guère convaincu, pour les raisons suivantes :
     
    Il est notoire que Rimbaud a publié dans le journal Bosphore égyptien un long papier relatant son voyage dans le Choa et critiquant les affaires françaises dans la corne de l'Afrique, dans les éditions datées des 25 et 27 août 1887. Il manifestait par là des velléités à devenir journaliste. Ernest Delahaye, son camarade de collège et biographe, révéla que Rimbaud avait envoyé des textes au directeur du Progrès des Ardennes en utilisant le pseudonyme de Jean Baudry. Il semblerait que Rimbaud ait caressé, dès l'adolescence, le rêve de devenir journaliste. Le pseudonyme de Jean Baudry n'a rien de farfelu. Baudry c'est Rimbaud, syllabes inversées. Quant au prénom Jean, c'est son premier prénom d'état-civil et celui de son grand-père.
     

    Il ne saurait s'agir ici d'affirmer avec certitude absolue que le document découvert est vrai, mais de pointer du doigt l'attitude facile qui consiste à propager des bruits sur internet en étayant peu ses thèses. Le débat est ouvert !
     
    (Suite page suivante)

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